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Messages de Background de Awiya < Tribu Com'Ava < Communauté
Background de Awiya - 2 messages - Consulté 7628 fois
par Awiya
#8018 - Background de Awiya - le 16 Déc. 11 à 21h07
Je suis une résidante de cette belle planète que beaucoup nomme Pandora et mon histoire est la suivante ;

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Le réveil


Je voyais de hautes herbes brunes à perte de vue. Quelques îlots de forêt très dense étaient parsemés ici et là, ainsi que d'innombrables étangs. La nuit, la végétation brillait d'une couleur légèrement violacée. Il y avait des visages que Je ne pouvais pas distinguer précisément et pourtant je les savais beaux et souriants. Le son de leurs voies provoquait en moi un sentiment de bien-être et de sécurité. L'harmonie qui régnait dans ce monde était palpable. Mais cela ne dura hélas qu'un court instant…

Une forte douleur à l'arrière du crâne me réveilla. Je me relevai et constatai autour de moi un monde gris. Les milliers de particules volantes autour de moi rendaient l'air difficilement respirable et de violents martèlements à la tête me forcèrent à m'asseoir sur une branche tombée au sol. Ayant porté une main à ma nuque je me rendis vite compte que j'avais abondamment saigné mais heureusement le sang ne s'écoulait plus. Ne pouvant pas bouger plus pour le moment je décidai de remettre un peu d'ordre dans mes pensées sans y arriver. Mon esprit était vide. Le coup que j'avais reçu m'avait fait perdre la mémoire. L'angoisse monta en moi.
J'étais en pleine réflexion sur les évènements qui avaient pu m'arrivés. Je n'aurai su dire combien de temps s'était écoulé quand soudainement, alors qu'un silence de plomb régnait depuis le début, j'entendis comme un faible sifflement. Je me retournai et aperçus une ombre de taille imposante à travers le rideau de poussières qui se dressait devant moi. Au fur et à mesure qu'elle se mut je distinguai la forme inquiétante d'un grand animal. Mon cœur se mit à battre à la façon des tambours de guerre. Je me mis à courir tant bien que mal à travers les débris qui jonchaient le sol mais fut facilement rattrapée vu l'état dans lequel je me trouvai. L'animal se rapprocha de moi en douceur et me tourna autour. C'en était déjà finit, j'allais mourir là sans même me souvenir de mon nom, de ma vie. J'eus très peur, pourtant un sentiment inexplicable de familiarité se glissa en moi.


http://img440.imageshack.us/img440/435/kcendres.th.jpg

Dans l'attente de ma mise à mort je décidai d'examiner mon bourreau et un détail m'intrigua tout de suite. Je distinguai que de nombreuses peintures avaient été faites le long de son impressionnante musculature. Il s'agissait de trace de mains, de mains na'vi ! Le doute s'immisça en moi…
Ey'k ! Il s'agissait là de mon compagnon qui avait parcouru tant de chemin à mes côtés depuis notre terre natale. Mais quelle était ma terre natale ? De nombreuses images traversèrent mon esprit au point d'en réveillé mes maux de tête. Je me souvins venir de l'endroit de mon rêve, qui était à bien des jours de voyage d'où je me trouvais. De plus, où étais-je à présent? A cette question, la vision de grands monstres de fer volant et crachant le feu me revenait en mémoire. Ils bombardaient l'arbre-maison de la tribu des Omaticaya. Moi et les miens étions venus pour leur rendre visite mais avions décidé de rester pour les aider à combattre ce puissant ennemi que je n'avais encore jamais rencontré. Je n'en avais en tout cas aucun souvenir. Je me rappelais à présent de certaines choses. Mais je savais également qu'il me faudrait encore du temps avant de reconstituer l'ensemble de mon passé. Je savais venir d'un petit groupe de na'vi et le nom que l'on m'avait donné à ma naissance était le suivant: « Awiya ».
Mes pensées revinrent à Ey'k lorsque j'entendis le bruit de ses pas sur le bois mort. L'espèce à laquelle Ey'k appartenait, le Uuka, n'était pas connue ici. Il avait un corps fin et élancé recouvert d'une peau marron où des rayures plus foncés se faisaient voir. Chaque individu se différenciait par le nombre ainsi que la disposition de ces dernières. La grande particularité de cette race résidait dans le fait qu'il s'agissait d'un des rares animaux que j'avais pu voir se déplacer sur seulement quatre des ses membres. Effectivement, la deuxième paire d'antérieurs ne touchait quasiment jamais le sol et se repliait sur les flans. Elle lui servait pour couper la végétation qu'il convoitait grâce aux côtés qui étaient aussi tranchants qu'une rangée de dents. Même si le Uuka était moins rapide que certain animaux comme le Pa'li les muscles de ses jambes lui permettaient de pouvoir faire d'impressionnants bons très utiles à la fuite. Son corps était surplombé d'une petite tête où se logeaient deux antennes permettant de se relier aux na'vi.
Après un long moment passé à se regarder je posai une main sur le front de mon fidèle ami. Il s'y appuya et se baissa me permettant de monter sur son dos après avoir établit la connexion psychique et physique qui nous liait l'un à l'autre.

http://img832.imageshack.us/img832/9808/uukanuitjour.jpg


Seule


Je ne savais pas dans quelle direction me diriger. Il n'y avait plus personne dans ce décor stérile, froid et sans vie. Eyk et moi avions à peine fait quelques pas quand j'eu conscience que ce que je venais de penser était faux. Il y avait bel et bien de la vie ici. Enfin, eu de la vie. De nombreux corps gisaient sur le sol. Plus aucun ne respiraient, leurs visages étaient tous éteints. Un frisson traversa tout mon être et Eyk, le ressentant, était très nerveux. Cette macabre balade n'en finissait plus. Un sentiment de profonde tristesse et de désespoir emplissait mon cœur. Je me demandais à quoi pouvait bien ressembler cet ennemi qui avait prit tant de vie. Il était extrêmement puissant mais également lâche pour se cacher derrière ces parois de métal. Je l'imaginais avec un visage aux traits durs et une mâchoire remplie d'un millier de dents acérées. Ces « humains » ne pouvaient avoir qu'un physique disgracieux qui reflétait leur cruauté gratuite. Subitement Ey'k me signala la présence d'un danger imminent droit devant nous. Puis se calma tout aussi vite. Je ne comprenais pas ce changement brutal dans son comportement. Lorsque mes yeux purent se poser sur ce qui approchais je descendis prestement et accourus vers ce qui était en fait un na'vi:
Moi : « Que vous est-il arrivé ?! »
Alors même que ma question n'était pas finie le na'vi s'effondra dans mes bras et cracha du sang. Il leva les yeux vers moi et me dévisagea.
Le na'vi : « Awiya ?! C'est bien toi ?... »
Moi : « Quoi ? Vous me connaissez ? Qui êtes-vous ? »
Ses yeux se plissèrent d'incompréhension.
Le na'vi : « C'est moi Tsareyu ! Ton frère voyons.»
Moi : « Je ne vous reconnais hélas pas du tout. J'ai perdu la mémoire lors de la chute de l'arbre. J'ai tant de question à vous poser et je ne sais pas par laquelle commencer ».
Tsareyu : « Ma chère petite sœur, j'aurai tant aimé répondre à celles-ci mais je sens que la vie me quitte moi aussi… »
Moi : « Vous aussi ? Comment ca ? »
Il hésita. Des larmes rouges perlèrent le long de ses joues d'un bleu pâle.
Tsareyu : « Tous… Ils sont tous morts ! Tous les membres de notre clan ont été décimés par les gaz toxiques qu'ont lâché les engins métalliques. Alors que tu étais partie à la rencontre de ton amie nous étions entrain de parler de nos terres lointaines à un petit cercle d'Omaticayas quand tout s'est produit. Nous ne nous attendions pas à une attaque aussi sournoise. J'ai pu éviter de trop les inhalées mais pas les autres... Je suis si heureux de te revoir et de te savoir saine et sauve. »
Il caressa mon visage avec le dos de sa main, qui était froide. La chaleur qui animait son corps le quittait. Je le pris dans mes bras pour lui donner un peu de la mienne. Je voulais lui parler mais mon cœur se resserra et une boule se forma dans ma gorge m'empêchant de sortir un seul son.
Tsareyu - d'une voie tremblante : « Ecoute moi… Je sais que tu te souviendras de tout même si pour le moment ce n'est pas le cas. Tu à l'air de te souvenir déjà de Ey'k. Il est auprès de toi, il te protégera, bien que tu sois une guerrière hors pair. Sache que nous seront toujours auprès de toi. Ici… »
Il posa sa main sur mon cœur.
Tsareyu : « Je te vois.»
A ces derniers mots et après quelques convulsions violentes il mourut dans mes bras. A peine avais-je appris l'existence d'un frère, d'une famille, que la vie me reprenait déjà tout.
J'étais encore assise avec le corps inanimé de mon frère entre les bras quand Ey'k se lova auprès de moi à la tombée de la nuit. Je n'avais pas bougé d'un cheveu depuis la mort de Tsareyu. Mes mains étaient crispées, ainsi que tout le reste de mon corps. La nuit était sombre, sans lumière, comme l'était ma vie à présent. J'aurai eu tant besoin de lui. J'étais maintenant seule… vraiment seule. Perdue dans un monde dont je ne connaissais rien.

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Le miroir


Le jour suivant fut consacré à trouver un bel endroit pour la sépulture de Tsareyu. Je ne pouvais pas le laisser à la merci de quelques charognards et le priver d'une cérémonie bien que j'eus oublié la façon dont cela se déroulait. Un coin attira mon attention. Ey'k portait Tsareyu sur son dos et nous étions au pied d'une chute d'eau. Il y avait là de nombreuses plantes orangées qui formaient de magnifiques spirales. Le décor amenait à la sérénité et la paix. Je commençais donc à creuser une cavité dans la terre humide de cet endroit dont je me souviendrai toute ma vie.
Après avoir fini je lavai mon frère du sang sec qui était sur son torse et son visage, j'arrangeai aussi sa coiffure. Il avait sur lui quelques objets. Après avoir pris un de ses bracelets et l'avoir attaché à mon poignet je déposai son corps sur le lit de terre recouvert de feuilles que j'avais créé pour lui. Je le recouvris et déposai par-dessus de jolies pierres trouvées près du lac dans lequel tombait la chute.

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J'avais fini, étais sale et puante mais restai assise là à penser à lui et au miens. A la pensée des autres membres je décidai de retourner sur les lieux de mon réveil bien que cela m'horrifiai. Je criai, attendant une réponse en retour mais rien ne se fit entendre. Je fixai les visages de mes confrères espérant les reconnaître. Mais rien ne venait dans mon esprit.
Ne pouvant en supporter davantage je décidai d'abandonner et retournai à l'endroit où la dépouille de mon frère reposait. Quand je revins il faisait nuit, j'étais exténuée et la douleur dans mon crâne revenait. Je décidai de m'accorder un temps de repos en allant me laver.
Je retirai ce que je portais. D'abord le vêtement violet de cuir épais qui recouvrait mes jambes et les protégeaient des éventuelles coupures faite lors de la monte de Ey'k. Puis le bandeau qui soutenait ma poitrine et enfin les différents bijoux que je portais ; deux bracelets enroulés à mon bras gauche et deux colliers. L'un était en lanières de peau avec quelques plumes accrochées et le deuxième proche du cou avec des morceaux de résine vertes. Grâce à mon frère je savais être guerrière, cependant je n'avais aucune arme sur moi, ni de dague, ni d'arc ou de flèches. J'avais du les perdre dans toute l'agitation de la veille.
L'eau était un peu froide à mon goût. J'avais du avoir pour habitude de me baigner dans des lacs ou rivières plus chaudes. La nuit était claire à présent et je pouvais me voir à la surface du liquide. J'avais les traits fins mais l'épuisement s'y voyait. Je remarquai la présence de trois tatouages. Un sur mon épaule gauche avec des courbes et des points. Je me souvenais me l'être fait faire… il représentait les étoiles, que j'aimais tant contempler. Le deuxième était sur le bas droit de mon ventre et celui-ci représentait une fleur que je trouvais extrêmement belle. Le dernier se situait au bas de ma queue. Je ne savais pas à quoi il faisait rappel, ce qu'il représentait. Il s'agissait d'une ligne faisant deux fois le tour et se terminant par trois points à chaque extrémités. Un détail, et pas le moins visible, ne me sauta aux yeux qu'à la fin de mon investigation. J'avais du avoir un accident dans ma vie car ma queue était sectionnée sur la partie basse. La plus grande partie était tout de même présente. Mais cela remontait à bien longtemps à en juger par la cicatrice.
J'étais trempée jusqu'aux genoux à la suite de quoi je plongeais entièrement. Le contact de l'eau sur ma peau provoquait en moi une vague d'euphorie. Chaque muscle de mon corps pouvait enfin se détendre à la suite de ces durs labeurs. Après avoir bien profité de ce bain étoilé je décidai d'aller dormir un peu.
Ey'k ne fut pas présent à ma sortie et mes affaires personnelles non plus.

Kewong


« C'est donc à toi qu'appartienne les affaires que j'ai trouvé ! » - entendis-je
La phrase étais prononcée dans ma langue, je ne me sentis donc pas vraiment en danger mais plutôt en proie au questionnement car je pensais être seule dans les environs. Mais je restai muette. Mais yeux essayaient de repérer l'inconnu qui avait décidé de me tenir compagnie. L'extrême fatigue que je ressentais me fit échouer dans cette tâche. Il arriva alors je ne sais par quel moyen devant moi. Il était très grand et je dus lever le visage pour pouvoir apercevoir le sien.


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Il me regarda de bas en haut avec un léger sourire au coin des lèvres et dit : « Tu ne fais à coup sûr pas partie du clan des Omaticaya ! ».
Moi : « Et duquel ferai-je partie alors ? ».
Il réfléchit un moment et répondit avec amusement ;
« Je ne sais pas ! Tu n'es pas un avatar ca j'en suis sûr. De plus, je ne t'ai jamais croisé dans le coin. Pourtant je connais beaucoup de visages dans la région… »
Moi : « Que sont les avatars ? »
Il me regarda avec étonnement et finit par rire.
Moi : « Je suis sérieuse, que sont ces choses ? »
Comprenant que j'aurai du savoir de quoi il s'agissait je lui racontai mon histoire. Il m'écouta avec plus de sérieux et me dit alors ;
« Je crois pouvoir t'aider! Suis-moi ! »
Il commença à se diriger vers l'intérieur de la forêt.
Moi : « heu… où sont mes affaires ? J'aimerai les récupérer si ce n'est trop te demander »
Lui : « Ha oui ca ! Tiens ! » - me lançant mes affaires.
Je les récupérais et m'apprêtais en appelant Ey'k qui n'avait pas pointé le bout de son museau depuis déjà trop longtemps.
Lui : « Pauvre folle ! Tu veux avertir tout Pandora de notre présence ou quoi ? Beaucoup de dangers rôdent dans les parages »
Moi : « Excuse-moi … j'appelais juste ma monture »
A ce moment là Ey'k arriva et se posta à côté de moi.
Moi : « je te présente Ey'k ! Ey'k, je te présente Kewong (« inconnu » en na'vi)! » - Dis-je d'un ton léger.
Il s'approcha de lui, se tourna vers moi et me dit.
Lui : « Tu n'es décidément pas d'ici ! »
Nous avançâmes dans l'épaisse végétation. Le décor était somptueux. Complètement différent de celui de mes débuts en ces terres. J'aurai pu rester des heures à admirer ce paysage si beau mais à vrai dire ma première préoccupation était de trouver un endroit où dormir car je n'avais pas fermé l'œil depuis mon réveil chez ce qui avait été le refuge des Omaticaya. En chemin Kewong, comme je l'appelais désormais, me raconta tout ce que je devais savoir à propos des avatars et répondit à mes nombreuses questions. D'ailleurs j'appris qu'il en était un. Ce fut le seul renseignement qu'il me donna de lui.
Moi : « Est-ce que l'on peut s'arrêter un moment, je ne me sens pas bien du tout ! »
Mon ventre se mit à gargouiller et produire un cri de famine.
Lui : « As-tu mangé récemment ? »
Moi : « Non, je ne sais pas vraiment ce qui est comestible chez vous, et je n'en ai pas eu le temps ! »
J'entendis qu'il me répondait mais je n'écoutais plus. Une sensation de grande faiblesse s'empara de moi, j'eus chaud et je transpirai beaucoup. J'essayai de rester debout mais contre ma volonté je me sentis fléchir. Un voile se posa alors sur mes yeux et tout devint noir.

Inattention


J'étais en train de manger de délicieux insectes, que nous étions partis chercher dans l'étang qui était le plus proche de notre kelutral, quand j'entendis quelqu'un crier mon nom en s'approchant.
La voix : « Awiya ! Awiya ! Viens vite ! Sworya est en danger ! Elle s'est fait prendre en chasse par un jeune Bweran. Personne ne l'a vu arriver. Je ne sais comment il a réussit à venir jusqu'à nous ! »
Je ne pris pas le temps de finir de manger ce que j'avais dans les mains. Je me levai, pris mes flèches, mon arc et ma dague et sifflai après Ey'k. Je commençais déjà à courir quand il arriva. Je sautai sur son dos et pris la main de la personne qui m'avait appelé pour quelle se place derrière moi.
Moi : « Dans quelle direction sont-ils partis ? »
La na'vi : « Par là ! J'avais dit à Sworya de vous rejoindre pendant que je l'occuperai mais il m'a assommé. Elle a été prise de panique et a couru dans la mauvaise direction ! Je me sens si coupable de ce qui lui arrive ! Et le Bweran que j'ai vu est encore de petite taille. J'ai peur que d'autres traîne dans les parages. Et des plus gros !»
Moi : « Ne t'inquiète pas ! Tsareyu et Rai'tuk nous rejoignent ! Ils ne sont pas loin derrière nous. »
Nous courions et soudainement nous nous figeâmes. Un grognement proche se faisait entendre.

http://img24.imageshack.us/img24/1742/photoretouch4.jpg

Moi : « Rejoins Tsareyu et retenez avec lui et Rai'tuk celui qui est là, c'est un adulte, surement la mère. »
La na'vi dégaina son arc et je les vis partir dans une course effrénée pour éloigner le plus gros.
Je descendis au sol. Tous mes sens étaient en éveil. J'entendis des pleurs et m'approchai de l'endroit d'où ils venaient aussi silencieusement que je le pu pour constater que Sworya avait grimpé dans un arbuste hors de portée du petit Bweran. Je lui décochai une flèche dans la patte. Il tomba au sol en gémissant telle une pauvre créature sans défense. Je couru pour la chercher et la mettre sur le dos de Ey'k.
Sworya : « Je suis désolé… je… j'ai eu si peur ! »
Moi : « Ne t'inquiète pas, tout va bien se finir, je te le promets. Mais il faut se hâter ! »
Toutes deux bien calées sur Ey'k nous commençâmes à rejoindre le clan. Mais une masse se percuta à nous et nous tombâmes au sol. Tsareyu envoyait des flèches sur l'adulte mais elles effleuraient à peine son épaisse peau. Cependant il restait en retrait car nos montures l'impressionnaient. Rai'tuk m'aida moi et Sworya à nous relever.
Moi : « Merci, Rai'tuk je vais te demander un service ! Ramène Sworya et sa mère au clan ! »
Rai'tuk : « S'est entendu ! »
Ils partirent, alors que nous essayâmes de retenir le Bweran qui avait entendu les cris de sa progéniture et qui était rentré dans une folie meurtrière. Mes armes étaient tombées et je n'avais rien sur moi pour me défendre. Je me jetai en avant et roulai sur le sol pour attraper ma dague. Deux secondes plus tard j'étai balancé dans les airs. Dans ma tentative le Bweran m'avais attrapé dans sa grande gueule par le bout de la queue. Je retombais durement par terre, heureusement non loin de mes armes. J'eus juste le temps de rattraper ma dague que le Bweran se jeta sur moi.
Tsareyu : « Noooon ! Awiya !! »
Il se précipita vers moi. Le Bweran avait reçu un coup mortel. Le poids qu'il avait mis sur moi avait permis à ma dague de fendre une des veines principales du cou. Son sang jaillissait dans toutes les directions à présent. Tsareyu m'extirpa de sous la masse qui pesait sur moi. Nous retournâmes achever le petit qui n'avait désormais plus aucune chance de survie mais il avait disparu. On ne le revit plus jamais, ni vivant, ni mort. C'était un fait exceptionnel de tuer cet animal féroce. Nous le fuyions autant que possible car beaucoup disparaissait sur son passage, même les plus doué au combat. Je pris cela comme un cadeau de la part d'Eywa et avec quelques-uns nous récupérâmes le précieux cuir violet de l'animal et nous fabriquâmes des protections avec, notamment pour les jambes. J'en fabriquai d'ailleurs une paire pour mon amie de la tribu Omaticaya qui l'acceptera volontiers lors d'une visite rendu plus tard.


Doutes


J’entrouvris les yeux et constatai que j’étais allongée au milieu de fougères. Je me souvins m’être évanouie mais je ne savais pas combien de temps s’était écoulé depuis que j’avais fermé les yeux. Lorsque je me rendis compte que j’étais seule je fis un mouvement rapide pour me mettre debout. Je regardai à droite, puis à gauche, mais aucun signe de Ey’k ni de Kewong. J’attendis un long moment pensant les voir arriver tout les deux mais rien ne se passa. La colère monta peu à peu en moi. Comment avais-je pu faire confiance à une personne dont je ne connaissais rien. Plus le temps passait et plus je m’en voulais. Je craignais pour la sécurité de Ey’k. Sûrement m’avait-il aidé avec la seule intention de m’arraché mon seul bien, ami, pour le ramener à ses congénères humains. Et mon évanouissement avait été la bonne occasion de se débarrasser de moi. Mais le temps n’était plus à la réflexion ! Ils devaient déjà être loin à l’heure qu’il est et si je voulais avoir ne serait-ce qu’une petite chance de les rattraper il fallait que je me dépêche. Je recherchai des empreintes près du lieu où j’avais été abandonné. Je pistai enfin des traces exploitables quand j’entendis soudainement des voies se rapprocher. Je ne distinguai pas qui venais mais les voies n’étaient à coup sûr pas d’origine na’vi. « Des humains ! » pensai-je.


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A cette idée tout mon corps se figea. Je me mis à genoux dans les fougères pour essayer de paraître invisible à leurs regards. Il avait bien prévu son plan ce sale petit voleur. Etant lui-même un Homme il connaissait bien les lieux fréquentés par les siens. Me laisser sans défenses dans un tel endroit était très intelligent de sa part. J’étais une vraie imbécile d’avoir aussi peu été soupçonneuse à son égard. « On ne m’y reprendra pas à deux fois ! ».
Alors que je me haïssais les voies s’éloignèrent. Je reculai à petit pas dans la forêt espérant être silencieuse et m’en sortir indemne pour pouvoir tuer de mes propres mains ce personnage pernicieux.
Je m’apprêtai déjà à me retourner sur moi-même, courir le plus vite possible sur le chemin que j’avais découvert et suivre cet escamoteur de Kewong que quelque chose me coupa dans mon élan. On m’attrapa de plein fouet. Mes deux bras étaient bloqués et ma bouche fut obstruée. Je me débâtai et essayai de dégager ce qui me bloquais mais rien n’y fit.
Kewong : « Chut ! Calme-toi, ce n’est que moi! Arrête de te débattre ! Calme-toi ! »
Ce que je finis par faire. Lorsqu’il me relâcha je le poussai du mieux que je pus, m’éloignai de quelques mètres et attrapai le premier objet qui me semblais apte à servir d’arme.
Kewong – amusé : « Tu crois sérieusement pouvoir te défendre avec un morceau de bois mort à peine pointu? »
Non convaincue par la dangerosité de ma propre arme mais faisant avec je lui lançai : « Essaye d’approcher et tu verra… »
Kewong : « Et pourquoi essaye-tu de me faire du mal ? As-tu déjà oublié notre rencontre et tout ce que je t’ai raconté ? »
Moi : « Je ne l’ai aucunement oubliée »
Kewong : « Quel est le problème alors ? »
Moi : « C’est que j’ai été sotte de faire confiance au premier venu après mon réveil et qui plus est quand cette personne se trouve être un « avatar » ou autant dire une marionnette génétiquement conçue par l’ennemi juré de mon espèce. Je trouve ca louche. Comment celui qui cherche à nous anéantir aurait-il accepté de créer des êtres dirigés à distance si ce n’est dans le but final de nuire aux miens ? »
Kewong : « Ton raisonnement n’est pas bête quoique faux en un sens. »
« C’est tout ? Voilà tout ce qu’il a à répondre à ce que je viens de dire ? » Je regardais Kewong s’asseoir tranquillement au sol pour y déposer des fruits qu’il avait dans les mains. Je ne comprenais pas ce qui traversait sa tête. Il ne s’était pas enfuit avec Ey’k… Mais où était-il d’ailleurs ?
Moi : « Qu’as-tu fais de Ey’k ? Tu l’as déjà livré au tiens je parie ?! »
Kewong : « Jette un coup d’œil par-dessus les fougères au lieu de dire des sottises ! »
Ce que je fis avec hâte mais il n’était nulle part.
Moi : « Il n’est pas là ! Qu’as-tu fais de lui ? Dit le moi ! »
Kewong se leva et regarda à son tour. Il en arriva à la même conclusion que moi.
Kewong : « Je te jure qu’il se trouvait là il y a encore deux minutes quand je suis revenu d’être allé chercher à manger ! »
Ses paroles coulaient sur moi, je ne pouvais pas croire en lui.
Je commençais à siffler Ey’k de façon presque inaudible tout en m’adressant à cette pâle imitation de mon peuple.
Moi : « Quel-est ton but ? Pourquoi m’as-tu aidé ? »
Kewong – finissant d’avaler une bouchée d’un fruit qu’il avait dans la main : « Mange d’abord quelque chose s’il-te-plait, ou tu vas encore t’évanouir. »
Tout en tendant l’oreille et en continuant d’appeler Ey’k je lui répondis : « Donne moi un de tes couteaux ! »
Kewong : « Non, tu serai bien capable de me blesser alors que je ne cherche que ta sécurité. »
Je pensais sincèrement qu’il essayait d’arriver à ses fins et restai sceptique.
Kewong : « Allons donc, ne soit pas stupide, si j’avais voulu me débarrasser de toi je l’aurai déjà fais, ce ne sont pas les occasions qui m’auraient manquées. Et si mon objectif était de te livrer aux miens je t’aurai laissée aux mains des Hommes qui sont passés tout à l’heure, tu serais déjà dans un laboratoire enchaînée et nous ne serions pas là à discuter de tout ca alors que nous devrions partir à la recherche de ta monture. Cet endroit n’est pas vraiment sûr et mieux vaudrait pour nous de vite déguerpir. »
Je me rendis compte que son raisonnement n’était pas non plus faux et que son discours se tenait. Mais le doute sur sa sincérité ne me quittait pas.
Nous nous regardions depuis de longues minutes, moi ne sachant quoi lui répondre et lui ne sachant pas quoi ajouter. Deux coups de feu vinrent interrompre ce silence de mort.
Kewong : « Reste accroupie ici, je vais voir ce qu’il se passe. Je reviens vite. »

http://uprapide.com/images/invite/f5662cc7e329e869cf25626a9060e846.jpg

Je vis partir Kewong aussi vite qu’une flèche dans la forêt. Ma suspicion envers lui et mon inquiétude grandissante au sujet de Ey’k me poussèrent à le suivre discrètement, emportant avec moi une partie des fruits que Kewong avait ramené afin de m’alimenter un peu.



(la suite arrivera bientôt, quand je l'aurai écrite ^^)
Dernière modification le 21 Juil. 12 à 14h36 par Awiya
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- Na'vie native - Affinité Eywa : 13 - Niv. chasse : 5
par Awiya
#8340 - Background de Awiya - le 3 Sept. 12 à 10h28
Dépendance


J’eus du mal à le suivre dans la végétation dense de la forêt et redoublai d’effort pour être invisible. Mon étonnement était à un point culminant lorsque nous arrivâmes aux abords d’un terrain nu de toute forme de vie. Il s’agissait d’un grand espace vide qui contrastait de manière affolante avec les alentours.

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Il n’y avait ni arbre, ni jeunes pousses vertes, ni rochers. Un désert de boue, voilà ce qui se trouvait devant moi. Jamais dans mes souvenirs je n’avais pu voir d’endroit semblable. Malgré sa proximité avec la forêt, il y régnait une atmosphère complètement différente, étrange et désagréable. Je compris tout de suite qu’il s’agissait là d’un acte de transformation volontaire des Humains même si le but de celui-ci m’échappait complètement. Restée un peu trop longtemps à contempler les horreurs que pouvaient faire ces envahisseurs j’en perdis la trace de Kewong…
Je cherchais quelques traces que ce soit de son passage mais rien. Il savait être extrêmement discret lorsqu’il le souhaitait et je saisis qu’il était de loin meilleur que moi dans le domaine de la dissimulation. Je grimpai à un tronc qui était incliné et attrapai une branche à laquelle je me balançai pour atteindre celles qui se trouvaient au-dessus. J’étais à une hauteur que je jugeais suffisante, la taille d’une dizaine de Na’vi environ, et commençai à scruter le moindre petit mouvement de feuille afin de l’apercevoir. Mes oreilles cherchant le bruit de branches qui cèdent sous le poids, de fougères que l’on écartent et autres signes qui auraient trahi sa présence. Toujours rien.
A ma grande chance, si l’on peut dire, d’autres coups de feu retentirent. Cette fois le bruit fut beaucoup plus proche et je pouvais sentir une odeur pénétrante qui irritait légèrement les yeux et les poumons. Je descendis de mon perchoir et courrai dans la direction d’où provenait le son de l’arme. J’arrivais alors dans un espace dénué de flore mais où gisait au sol un nombre incroyable de bois coupé et mort. J’aperçus deux silhouettes que je jugeais humaines à leur façon de parler et leur accoutrement. La frayeur qui me paralysais m’empêchai de trop m’approcher. En faisant le vide de mes pensées et en me concentrant seulement sur les mouvements de mes jambes je réussis néanmoins à être assez près pour les apercevoir en détail, tout en écoutant cette voie intérieure de prudence qui me hurlait de ne pas venir trop près afin d’éviter d’être repérée. J’étais donc accroupie à la lisière de l’endroit où ils se trouvaient. De l’endroit où je me situais je ne les voyait que de dos mais un point me sautai aux yeux. Ils étaient de très petite taille, à peu près celle d’un enfant ou d’un très jeune adulte. Même les clans constitués des Na’vi les plus petits possédaient une moyenne de taille supérieure à celle des humains.
Les deux petites formes discutaient entre elles mais je ne comprenais strictement aucun son qui pouvaient sortir de leurs bouches. A leurs pieds gisait le corps inanimé d’un syaksyuk (ou prolemuris). Ils riaient à forte voies et on pouvait les entendre dans un large périmètre. Je ne bougeais pas d’un poil et augmentais mon seuil de vigilance car ce genre de comportement bruyant avait généralement pour effet d’attirer certains invités indésirables en quête de compagnie stomacale. C’est à ce moment là que je vis un pan de tissu des habits de Kewong qui était camouflé derrière une rangée de tronc très fin, réunit de façon bien resserrée. Remontant les yeux le long de son corps je constatai que son arc était bandé et que la flèche pointait en direction de l’un des deux Hommes. Je ne saisis pas immédiatement son geste. « Pourquoi s’en prendrait-il au siens ? ». Je fixai les moindres gestes de Kewong quand de faibles gémissements ramenèrent mon attention aux premiers qui l’avait sollicité.
Il n’y avait, en réalité, pas qu’un seul syaksyuk. Trois autres se trouvaient non loin du premier. L’un deux bougea et rampa au sol dans la direction opposée d’où se trouvait les Hommes. La pauvre bête souffrait atrocement et du sang coulait d’un orifice non naturel de son frêle organisme. Les deux bipèdes regardèrent l’animal se déplacer tout en continuant à rire et à se lancer des phrases. Le plus gros des deux commença à donner des coups de pieds dans le ventre du syaksyuk et un flot interminable du liquide rouge qui emplissait son corps de vie déferla sur le sol sans pour autant lui accorder une mort plus rapide. Aussitôt cet acte commis une flèche traversa l’air et alla se percuter dans l’abdomen de celui qui avait assené le coup. Il tomba au sol, gesticula pendant un brève moment et expulsa son dernier souffle. Il en advint de même pour son camarade.
Kewong sortit de sa cachette. Dans un mouvement pressé mais élégant il se rendit au milieu du saccage qu’avait provoqué les Humains. Il posa ses mains sur chacun des syaksyuk, prononça un beau discours à leur attention à la manière d’une vraie peau bleue, sortit une dague faite dans les traditions Omaticayas, et acheva toutes les souffrances qu’ils avaient pu ressentir. Si les quelques détails qui trahissaient sa non appartenance aux miens ne m’avaient pas été directement révélé je l’aurai pris pour un membre du clan Omaticaya.
Plus aucun dangers n’étant présent je sortis de ma cachette. D’un pas léger je le rejoignis.
Kewong : « Tu m’as donc suivit, j’en étais sur. »
Moi : « Tu m’avais repéré ? »
Kewong : « Non, tu as bien réussit à me filer. mais j’étais certain que tu ne n’aurait pas pu t’empêcher de te jeter à ma poursuite. A ta place j’aurait agit de la même manière. Cependant tu aurais pu nous mettre dans une situation délicate même si tu t’avère être quelqu’un de plutôt prudent. »
Moi : « Je n’arrive pas à comprendre les pensées qui te remplissent. »
Kewong : « C’est une très longue histoire et mieux vaut déguerpir sans délai. Des renforts ne vont sûrement pas tarder à arriver ! »
Moi : « Mais… et Ey’k ?! Je ne veux pas partir sans lui ! Il est le dernier lien avec ma vie passée. Je ne peux me résoudre à le perdre ! »
Kewong me regarda. Je cru voir dans ses yeux un élan de compassion à mon égard mais à peine avais-je le temps de cligner des paupières qu’il me dit froidement ; « Pressons ! Ey’k est une monture intelligente et je pense qu’il saura se sortir d’ici. Il n’est pas une priorité là tout de suite ! ».
Il m’attrapa par le bras en le serrant de façon à me faire bien comprendre qu’il fallait presser le pas. Il avait eu raison. Alors que nous commençâmes à nous éloigner un bruit métallique et sourd se fit entendre.
Kewong – me jetant un regard de panique : « Nous n’avons décidément pas de chance ! »
Moi : « Qu’est-ce qui approche ? »
Kewong : « Un AMP ! »
Ce mot me rappela un repas avec un guerrier Omaticaya qui avait déjà pu en voir de près. Je me souvenais d’ailleurs du nombre incroyable de cicatrices qu’il avait pu se faire à leur contact et qui renforçaient la peur que la description qu’il en avait fait m’avait prodiguée.
Kewong : « Une fois les deux cadavres retrouvés nos chances de fuite seront nulles ! Il nous faut nous trouver une cachette en hauteur ! »
Moi : « D’accord, suis moi ! »
Je le dirigeais vers l’arbre auquel j’avais grimpé tout à leur. Je le savais très haut et avec une végétation assez touffue pour nous camoufler et passé inaperçus.
Nous fûtes en haut de l’arbre quand arriva l’AMP dans les parages.

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Le sang dans mes veines accéléra et mon cœur palpitait tellement fort que j’eus l’impression que quiconque pouvait l’entendre battre. J’étais complètement figée et Kewong me tenait fermement pour que je ne glisse point par mégarde. A cet instant, et en dépit de toute la méfiance qu’il m’inspirait, je le considérait comme un protecteur. Sa présence me rassurait et pour rien au monde je ne l’aurai laisser s’éloigner de moi. Peut être que ce qui venais de se passer m’encourageais dans ce sens. Après tout il avait tué les siens et achevé comme il se devait les syaksyuk.
Je me rendis compte de ma faiblesse. Si je voulais survivre dans ce monde qui m’étais si peu familier il me faudrait devenir plus forte. A ce moment précis je me jurai de ne plus me retrouver dans cet état devant le danger. Je me promis de redevenir la guerrière que j’avais du être si je m’en référais aux paroles de mon frère. Mais pour le moment je ne pouvais être cette personne. J’étais fragile et dépendante de la protection d’un autre.

Tentative


Le temps s’écoula de manière très lente. Notre abris ne laissant pas beaucoup place au mouvements mes muscles étaient tout endoloris. Kewong ne voulait pas descendre avant que la nuit ne tombe. Selon lui les troupes de surveillance, d’endroits tel que celui où nous nous trouvâmes, rentraient à leur base avant que l’obscurité ne fasse place. Il me raconta que les humains ne savaient pas être discret de manière générale et qu’ils s’attiraient souvent beaucoup de problèmes en rôdant la nuit dans la forêt. Il s’agissait d’une mesure de précaution qu’avait établit leurs dirigeants.
Une fois la nuit arrivée Kewong commença à descendre en jetant constamment des regards dans ma direction pour être sûr que je ne soit pas tombée. Il est vrai que je n’était pas très résistante au jeun et que j’avais peu mangé depuis notre rencontre. Il avait remarqué que je n’allais pas très bien, à nouveau.
Kewong : « Il nous faut marcher au moins pendant une heure avant de pouvoir se reposer, il va falloir que tu tienne le coup. Je te ramasserai quelque chose à grignoter en chemin si j’en ai l’occasion mais tu devra te contenter de cela pour le moment. »
Moi : « Et combien de temps cela fait-il « une heure » ? »
Kewong : « Un bon moment à vrai dire! »
Cette réponse ne me convins pas du tout, de plus Ey’k était je ne sais où, perdu. Je m’assis alors par terre. Il marcha un petit moment sans s’en apercevoir.
Kewong : « Au fait j’ai oublié de te dire… [Il se retourna] Que fait-tu ?! Il faut partir ! »
Je ne lui répondit pas. Il s’approcha de moi…
Kewong : « Qu’est-ce qu’il y a ? Tu te sent déjà mal ? Je ne pourrai pas te porter longtemps il va falloir… »
Je l’interrompis : « Etre forte ! Je sais ! Et à vrai dire c’est ce que je m’efforce de faire ! Mais s’en est trop. Je veux revoir Ey’k. »
Kewong dit de manière ironique: « C’est sûr que morte tu le retrouvera ! » et ajouta : « Cesse de faire l’enfant ! Il va falloir que tu accepte de lâcher prise au sujet de ta monture. La priorité est ta sécurité pour l’instant. Si cela peut t’aider à me suivre je te jure de revenir moi-même pour le retrouver s’il le faut. »
Je ne bougeais toujours pas. Il vint près de moi, s’accroupit, enroula ses bras autour de ma taille, me souleva en l’air et me posa sur son épaule comme un animal mort que l’on ramène de la chasse. Je me débattis du mieux que je pu.
Moi : « C’est bon, c’est bon, lâche moi je peux très bien marcher toute seule ! »
Kewong : « Enfin prête à me suivre sans broncher ? »
Moi : « Oui, mais je te promets que si tu ne tiens pas ta parole pour Ey’k je te réduirai en petit morceaux ! »
Je le suivis donc. Au début cela me fus simple. Cependant, plus la fatigue et la faim me gagnait plus le chemin me semblait semé d’embûches et d’obstacles en tout genre. Après être tombé plusieurs fois sur le sol Kewong me demanda gentiment si je voulais qu’il me porte un peu. Ne voulant pas paraître faible face à lui, je m’efforçais à continuer toujours un peu plus. A un moment nous dûmes passer par-dessus un énorme arbre couché sur le côté et qui nous barrait le chemin. Je commençai à grimper le long, mon pied glissa et ma tête percuta quelque chose. A peine deux secondes plus tard Kewong me tenait dans ses bras et me transporta durant le reste du trajet. « Une heure » était un intervalle de temps qui me parus interminable. Mais peut être mon état physique me provoquait cette impression.
Kewong décida de s’arrêter dans un endroit recouvert d’un tapis de végétation qui scintillait au contact d’une masse qui la percutait. Je m’allongeai et jouai avec cette étrange mousse en la tapotant de la main. Mes rêves furent remplis de fils de lumières prenant l’apparence de diverses choses. A certains moments ils avaient la forme de visages, à d’autres ils dessinaient des animaux de toutes sortes. Avant d’ouvrir les yeux ils prirent la forme de Kewong. Ont pouvait comprendre qu’il souriait. Petit à petit, un fil de couleur rouge compléta la scène. Il s’agissait de moi, morte à ses pieds. Je me réveillai en sursaut. Kewong, qui faisait cuire un peu de viande sur un petit feu fait rapidement, fit tomber les morceaux dans les braises.
Moi : « Tu as chassé ? »
Kewong : « Oui, tu t’étais endormie et après avoir jugé qu’il n’y avait pas de danger je me suis permis de m’éloigné un instant pour nous chercher à manger. Le jour viens de se lever. »
Il me tendit une large feuille où reposait plusieurs fruits et racines comestibles ainsi que quelques morceaux de viande. Malgré la panique de mon cauchemar qui m’envahissait encore j’accueillis sa nourriture avec grand plaisir. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire tsahaylu j’avais finis la totalité de son contenu.
Moi : « Puis-je encore me reposer un peu avant de repartir ? »
Kewong : « Oui, je te réveillerai quand il sera l’heure de déguerpir. »
Je commençai à fermer les yeux mais les nombreuses lignes fluorescentes réapparaissaient. Je n’arrivai pas à abandonner le sentiment de méfiance à l’égard de Kewong. Je ne connaissais même pas son vrai prénom. Je décidai de prendre les devants et essayer d’en apprendre un peu plus sur lui le temps que la fatigue m’emporte de nouveau.
Moi : « Pourquoi les-as-tu tués ? »
Kewong : « Ces types étaient tout à fait le pire genre de la race humaine. Qui se fiche éperdument des autres, égoïstes et sans cœur !... Tu sais, ce n’est pas parce que je suis un Homme que je ne ressent pas de mépris pour certains de mon espèce. Ce n’est pas d’être fidèles aux miens qui me semble important mais plutôt de l’être envers mes principes et également ma façon de penser. Si je t’avais donné mon arc tu aurait réagit de manière similaire j’en suis sûr. Même si cela avait été des na’vi, bien qu’un na’vi n’aurait jamais fait souffrir volontairement un animal je te l’accorde. »
Je restai un laps de temps assez long sans rien dire. Je ne m’attendais pas à une réponse aussi élaborée de sa part. Il avait toujours été du genre à donner de brèves explications lorsque mes questions le touchait un peu plus personnellement. Mais cela ne me donna que plus envie de lui demander d’autres choses dans le but final d’avoir deux-trois informations le touchant de près.
Moi : « Quel est ton nom ? »
Kewong : « J’en ai beaucoup et aucun à la fois. »

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Moi : « Je parle de ton nom humain. La personne qui t’as mise au monde t’en as bien donné un! »
Kewong : « Oui, mais il ne t’ai pas nécessaire de le savoir. Et de plus cela pourrai mettre en danger ma mission si tu étais amenée à être capturée et interrogée. »
Moi : « Tu n’est pas très bavard lorsqu’il s’agit de toi. Comment veux tu que je te fasse entièrement confiance alors que j’en sais si peu sur toi. »
Kewong : « J’aurai pu te raconter n’importe quelle histoire qui t’aurais mise en émoi, m’aurais-tu accordé ta confiance pour autant ? »
Moi : « Tu as raison. Je t’aurai quand même soupçonné d’être fidèle à ceux de ton peuple et de me vouloir du mal. Mais je dois t’avouer que de te voir tuer de te propres mains, si on peut dire, ces deux Hommes m’as énormément travailler l’esprit. »
Kewong : « Je veux bien te croire. »
Moi : « Je ne te fais pas vraiment confiance. Cependant tu as éveillé une curiosité chez moi. Je souhaiterai vraiment en savoir plus sur toi. Sur ta vie, sur ce qui t’as amené à venir ici, à avoir ton avatar, à vouloir m’aider. Qu’est ce qui fait que tu es devenu celui que tu es aujourd’hui. Bien que je ne sache pas qui tu es vraiment et quelles sont tes intentions profondes. »
Kewong : « Tout ce que je pourrai te dire ne t’aidera pas à m’accorder ta confiance. Seuls mes gestes et actions t’aideront à aller dans ce sens. »
Moi : « Je sais, je te l’ai dit, c’est de la simple curiosité ! »
Kewong : « Dors un peu, il nous faut repartir bientôt et il faudra accélérer le rythme. Tu te dois de reprendre des forces. Trêve de discussions. Allé hop ! … »
Je ne lâcherai pas le morceau aussi facilement et décidai pour le moment de m’abandonner à un repos un temps soit peu mouvementé. La nuit fut entrecoupée par quelques cauchemars mais je réussis à dormir plusieurs heures d’affilées sans me réveiller et ainsi à me reposée.

Stress


Un bruit dont je ne connaissais pas la provenance me réveilla. J’ouvris les yeux et constatai que le feu qui avait été allumé était devenu cendres. Mais il devait ne s’être éteint que depuis peu de temps puisque de la fumée s’en dégageait encore. J’étais allongée sur le dos, basculai et m’appuyai sur mes coudes pour essayer de déterminer la source du bruit qui m’avait réveillé. Je scrutai l’obscurité. J’attendis quelques instants mais plus rien. La bête qui avait du être la source de mon réveil n’était plus là.
Je jetais un regard vers Kewong.

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Il n’était pas sorti de son sommeil ce que je trouvai étrange car il était habituellement toujours le premier à voir, entendre ou sentir les choses. Il ne bougeait pas. Je m’inquiétai d’un coup et me levai pour le secouer. Il ne réagit pas. Ce fut comme s’il était mort, cependant je constatai que son buste se levait et s’abaissait.
D’abord prise d’une panique folle je me souvenais de la première discussion que j’avais eu avec Kewong concernant les avatars. C’était un détail qui ne m’était pas revenu de suite mais face à la situation ma mémoire ne me fit pas défaut. En effet, il m’avait dit qu’il devait se déconnecter de son corps avatar pour pouvoir s’occuper de son corps humain, se nourrir, se reposer. Il fallait qu’il prenne soin de ses deux enveloppes corporel, même si l’une d’elle ne l’était pas réellement. Cela me paraissait fou. C’était déjà beaucoup de s’occuper de la forme physique d’une personne, alors de deux…
Je me demandai depuis combien de temps ne s’était-il pas occupé de lui, de son lui humain. Avait-il seulement lâché les rennes de son avatar depuis que j’étais avec lui ? Ca je ne le savais pas. Il ne m’avait pas tout expliqué dans les détails et le fonctionnement de cette double vie était encore flou à mes yeux. Mais cela me rassurai. Il n’était pas mort. Un sentiment d’insécurité s’immisçait petit à petit en moi. Combien de temps resterait-il dans cet état ? J’étais seule à la merci de n’importe quel prédateur. Une nouvelle vague de stress commençait à m’immerger. J’étais déjà perchée dans un des arbre avoisinant quand elle me noya.
Pendant plusieurs heures, si je pus en juger d’après mon expérience de la mesure du temps par Kewong, je restai là à le regarder et me poser milles et unes questions.
S’en était assez ! Je pris mon courage à deux mains et décidai de dérober la dague à la coquille vide qui se trouvait près du feu endormi. Je me relevai et simulai différents mouvements de défense et d’attaque. Cela me donna de l’assurance et l’impression d’insécurité me quittais légèrement. Cela avait commencé à l’instant où mes doigts s’était posés sur le manche et n’avait fait que s’intensifier à mesure que je m’entrainais seule. Ce nouvel aplomb m’avait même amené à certaines pensées. J’aurai pu laisser Kewong seul et partir à la recherche d’Ey’k. Mais cette idée ne m’habitai pas longtemps. Pour la principale raison que mon regard croisa celui d’un Nantang. Mon sang se glaça et le courage qui m’habitais deux secondes plus tôt s’était envolé et n’existait plus.
Mes pieds étaient cloués au sol. Impossible d’exécuter un seul mouvement. Peut être espérais-je que si je ne bougeais pas il ne me verrais pas et passerait son chemin. Cet espoir fou mourût en même temps que la paralyse qui me touchait. Je ne sais toujours pas d’où me venais cette force qui ne m’avait jamais habitée depuis mon réveil à l’arbre des Omaticayas mais lorsque le Nantang se jeta sur moi je l’esquivais, l’attrapa de côté et réussit à lui trancher l’artère principale du cou avant qu’il ne me donne un coup de croc fatale. Cependant un grand nombre de griffures parcouraient mes jambes, mon ventre et mes bras. Il tomba sur le côté. Des larmes coulèrent le long de mes joues. Ce n’était pas que la douleur physique. Je détestais tuer si cela n’était pas pour une raison que je jugeais valable comme se nourrir par exemple. Si j’avais été plus vigilante, plus discrète, plus… plus adulte, j’aurai su éviter cette situation. Malgré la peine que sa mort m’amenait je ne pris pas plus le temps de regretter mon geste, j’en aurai eu tout le temps bien plus tard. Pour l’heure je courrai dans la forêt pour m’éloigner des autres qui avaient du entendre son cri d’appel avant de mourir et ne tarderaient pas à arriver. Plus je m’éloignais et plus la pression se relâcha. J’avais laissé Kewong seul au feu de camps que l’on avait dressé. Pas que je n’avais pas pensé à le prendre avec moi mais était-il nécessaire que je risque ma vie pour sauver la sienne. Un combat intérieur se produisait en moi. Devais-je m’occupé de lui autant qu’il s’était occupé de moi sous prétexte qu’il cherchait ma sécurité et serait de mon côté. Il était tout de même un Homme, ennemi juré de mon espèce qui volais le corps d’un être génétiquement modifié et créé par les siens dans je ne savais quel but ! Mais il avait quand même tué deux humains et avait répondu de façon sincère à ma question qui en cherchait la raison. Beaucoup d’éléments jouaient en sa défaveur. Il était plus probable qu’il me veuille du mal que du bien. Cependant ce fut tous les petits gestes qu’il avait eu à mon égard qui firent basculer la balance et mes jambes me ramenèrent vers lui à toute allure. Contre toute attente, même de ma part, je me décidai à lui accorder un peu de ma confiance. Surement en avais-je besoin. J’étais pourtant consciente que je risquai d’être gravement déçue.
J’arrivai sur les lieux où j’avais pris la vie de celui qui avait voulu faire de moi son repas. Son corps n’avait pas bougé de l’endroit où je l’avait laissé tombé et Kewong était aussi resté dans la même position. Son visage était serein. L’air grave que l’on pouvait y lire n’était pas présent et cela le rajeunissait. Je ne l’avais jamais regardé d’aussi près. Même s’il n’était pas l’un des miens, je devais avouer que le travail des humains m’impressionnait beaucoup car leur « création » n’était pas si laide que ce que j’avais pu penser. Différente de la beauté que l’on retrouve chez les na’vi mais cela devait venir de leur côté humain. Et comme disait souvent… heu… quelqu’un que je connaissais, la beauté se trouve aussi dans la diversité. Bref ! Ce n’était pas le moment de m’égarer sur le chemin de telles pensées.
Je soulevai son corps mais il fut beaucoup trop lourd pour que je le porte sur mon dos. Je marchais de long en large, cherchant l’idée qui me sortirai de ce pétrin. Si je ne pouvais le soulever je devais le déplacer d’une autre manière… Je m’éloignai de l’endroit où reposais Kewong tout en essayant de garder un œil sur lui. Malheureusement ce que je cherchai ne se trouvais pas à proximité et je dus m’éloigner encore un peu plus. Je dus grimper, sauter et m’accrocher pour aller chercher deux grandes feuilles vertes épaisses et larges d’une plante grimpante dont je ne discernai pas le nom. La base de chacune des deux feuilles que je voulais était d’un gros diamètre et je peinai à les couper. Arrivée au bout elles tombèrent au sol et je sautais en me rattrapant à d’autres que je n’avais pas élaguées. Je cherchai maintenant quelques tiges souples et solides à la fois, ce qui fut tout aussi dur. Je tissai de façon très grossière les deux bases que j’avais coupées et les assemblai avec ces tiges pour renforcer l’attache. Je superposai ensuite les deux feuilles que j’attachai entre elles en plusieurs points. Je tirai Kewong par les bras pour l’amener et le placer sur son lit que j’étais sensé tirer mais il ne bougea pas. Je plaçai ma rapide invention à ses côtés. Je plaçai mes mains sous son corps, de toutes mes forces je le fis rouler sur le flanc et le plaçai correctement pour pas qu’il ne glisse. Je commençai à tirer le tout et cela me fut beaucoup plus dur que ce que je m’étais imaginé. Les feuilles s’useraient rapidement au contact du sol.
Soudainement j’entendis des hurlements dans mon dos. Je tournai la tête pour apercevoir deux Nantang qui me fixaient d’un regard assassin. Les deux se jetèrent sur moi. Par mégarde j’avais laissé la dague auprès de Kewong. Je basculais sur le dos et arrivais à les repousser par je ne sais quel moyen. Je fis un bon en direction de la dague mais mes doigts ne firent que l’effleurée. Plusieurs mâchoires me harponnèrent et me tirèrent en arrière.


Dernière modification le 3 Sept. 12 à 21h01 par Awiya
1 hors-sujet relatif à ce message - Afficher/Masquer
Spiritao - le 8 Sept. 12 à 16h57
Magnifique suite comme d'habitude, en attente impatiente de la suite du scénario ! :)
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