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Chap.1: LA NAISSANCE D'UN PREDATEUR
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Vingt ans après la première venue des humains sur Pandora, Nìwe'swiz naquit. Son nom venant de Nìwin, la vitesse, et de Swizaw, la flèche, il fit en effet preuve de ses facultés hors normes pour la course et le tir à l'arc dont il décochait les flèches à une vitesse hallucinante et dont la précision était époustouflante, car à l'image de son père, Nìwe (il détestait ce nom à rallonge) voulait devenir un des chasseurs de son clan.

D'un bleu tirant sur le clair, Nìwe'swiz conserve les traces des nombreuses chasses qu'il a fait avec son père et de ses expériences personnelles sur Pandora: deux cicatrices sur chacun de ses avant-bras, une très fine partant de son arcade gauche et descendant de quelques centimètres sur sa mâchoire, et une toute petite heureusement cachée par ses cheveux. Ses tâches luminescentes disposées sur son nez et sur sa mâchoire, ça cicatrice du côté gauche de son visage en fait un jeune Na'vi unique. Son pagne étant comme tous les Na'vi , il l'a cependant tranché par endroits pour se différencier des autres. Toujours équipé de son arc que son père lui avait légué, étant trop vieux pour la chasse, il ne se sépare jamais de son carquois en bandoulière et espère un jour avoir le privilège d'avoir son arc propre à lui, le définissant totalement, ce qu'il créera grâce à Eywa.


L'école ayant été rouverte par des tawtutes amicaux, il a pu apprendre leur langue complexe, bien qu'il n'apprécie pas les nouveaux mots qu'il apprend. En effet, certains mots sont typiquement humains, et définissent leur perfidie plus que leur amour à la nature. Le mot menteur n'existe-t-il d'ailleurs pas dans la langue na'vi ?!
Ces mots lui font comprendre que ces tawtutes n'ont pas compris la vraie fonction de leur mère et l'ont détruite sans aucune question si c'était bien ou mal. Il comprend que leur existence est déjà vouée à l'échec, à moins qu'ils réagissent au plus vite. Il en éprouve même de la compassion pour les humains amicaux qui viennent s'instruire sur la culture na'vi.


Nìwe n'était et n'est pas un fanatique : il ne participait qu'aux escarmouches contre les tawtutes que si les tawtutes avaient attaqué en premier, où s'ils se montraient beaucoup trop nerveux et agressifs.
Lorsqu'il n'était encore qu'un 'eveng, il était aussi réservé que la noix de coco qui ne veut pas s'ouvrir pour donner son cœur. Mais il a beaucoup changé depuis que ses parents lui ont raconté l'histoire de la guerre qui a fait ravage il y a de cela vingt ans, à laquelle le peuple Na'vi a survécu de justesse.
Depuis cette histoire, il s'est décidé à changer sa personnalité, car il a retenu une leçon de cette guerre: L'union fait la force. Alors maintenant il partage ses opinions et s'ouvre au monde. Bien que comme beaucoup de guerriers il se cache toujours sous sa carapace et ne laisse pas souvent percer ses sentiments. Malgré cela, chaque Na'vi compte chèrement à son coeur, même s'il est peu expressif, et il est toujours disposé à les aider, sachant qu'il pourra compter sur chacun des leurs si lui-même avait un problème.


Mais il préférait la traque plutôt que la chasse directe de ses compatriotes : préférant se camoufler et suivre les traces plutôt que sauter sur un ikran et poursuivre le troupeau cible. C'était beaucoup trop facile.
C'est d'ailleurs ce à quoi il a prévu de s'occuper aujourd'hui.


Chap.2 : LA TRAQUE

Le soleil se levait… Il était temps pour moi de me lever aussi. La température était douce, et l'humidité de la veille persistait.
*C'est parfait !*
J'étais parti depuis déjà deux jours du kelutral du clan, me reposant de cette agitation continuelle en allant chasser. J'étais enfin arrivé hier soir à trouver les traces d'un yerik, et l'ardeur était revenue.
Mais la nuit m'avait cerné avant que j'aille plus loin.

J'avais cherché une cachette dans les branches d'un arbre, pour ne pas etre dérangé par les nantangs particulièrement agités en ce moment. De toute façon, j'étais certain que ma proie ne m'avait pas distancé de beaucoup pendant la nuit, ses traces montraient qu'il avait l'air plutôt faible.

*Allez, il faut reprendre la poursuite*

Je me levais difficilement, plein de courbatures.

*Décidément, rien ne vaut le kelutral si on souhaite le confort*

Courant à travers les broussailles et alternant de temps en temps en sautant de branche en branche, je suivais inexorablement les marques laissées par le passage du yerik, qui me menait droit à la rivière.

*La ! *

En effet, le yerik se désaltérait au bord de l'eau. Il ne fallait pas faire de bruit… Lentement, je sorti une de mes flèches dédiée à la chasse, elle n'avait pas de neurotoxine enduite dessus.

Je tendis mon tsko, à la manière que m'avait enseigné mon père et relâcha le trait, qui se ficha dans un des orifices de la bête lui servant à respirer. Elle émit un râle, je me précipitais à ses cotés.

Puis enfonçant ma lame dans sa chair, lui ôta la vie.

« Mawey ma tsmukan… Mawey ma tsmukan… ».

Je détestais ça, voir une créature mourir. A part les tawtutes, qui le cherchent bien.

* Tiens !En parlant des tawtutes ! *

J'entendis le bruit caractéristique des oiseaux de fers s'avancer dans ma direction. Il valait mieux que je me cache à l'ombre des arbres. Ils me survolèrent, en formation. Ils avaient emporté de l'artillerie lourde… La peur me noua les entrailles.

*Mais ! Ils volent vers le kelutral !*


Je couru aussi vite que je pus, mais ne parvenant pas à rattraper leur vitesse infernale, les perdit de vue.

*Il ne faut pas que je m'arrête, il faut les prévenir ! Vite !*

Mes jambes commençaient à me faire parvenir leur douleur.
Enfin j'entendis le bruit infernal des oiseaux de méta.l BROMMM je m'écroula, la tête dans la boue.

* Qu'est-ce que ?!*
Le sol avait tremblé. BROMMM.

*Vite !* Je n'étais plus très loin du kelutral, mais déjà une odeur suffoquente emplissait mon nez. BROMMM. *Plus très loin… Non !*


Une vision de cauchemar s'étalait devant moi…
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Les flammes léchaient chaque branche se trouvant à la base du tronc du kelutral. Le bruit assourdissant des machines des tawtutes et les cris des malheureux na'vis pris par l'attaque vrillaient mes oreilles , mes yeux étaient habités par les flammes dansant devant moi, et mon odorat détectait chaque particule de cendre qui flottait dans l'air, je sentais même les gaz toxiques que les démons du ciel avaient certainement lancé pour avertir de leur attaque.
La chaleur causée par les flèches de feu des machines volantes avait remplacé la douce température et agressait chaque centimètre de ma peau. Tous mes sens étaient agressés, témoins du malheur qui venait de se produire.

Les feuilles commençaient à tomber du kelutral, il avait l'air de pencher dangereusement…

*Kehe ! Non ! C'est un cauchemar, ça ne peut pas se passer !*

Des craquements à la base du tronc me firent reculer…

*Kehe !*

Le kelutral s'abattait, dans la direction de mon regard rempli de larmes. Il tombait, tombait… C'était comme au ralenti, un ralenti dont on ne voir la fin, mais dont on reste figé et obligé à en être le spectateur.

Je me retournais et fuyait le désastre causés par ses démons du ciels, ces monstres, ces destructeurs de la Toute-Mère.

Alors vint le moment où je sentis la secousse, dans toutes les parties de mon corps , telle une vibration que l'on donne à une corde , une vibration qui continue encore et encore. Je m'écroulais, le visage dans la boue. Je ne pouvais, ne pensais plus à bouger. Le bruit des rotors des oiseaux de métal s'amenuisait …

*nì'aw keye'ung kelku si ma tawtutes…*
Spoiler : Seule la démence habite ceux qui viennent du ciel

Car c'est à cause d'eux qu'aujourd'hui mes parents et tout mon clan ont rejoint Eywa. Ma personnalité alors changée, je serais impitoyable face aux humains qui seront hostiles au peuple Na'vi.

Quand j'eus retrouvé l'usage de mes jambes, je fuis, aussi rapide que je le pouvais, les restes en décomposition de tout ce que j'aimais, animé par le seul but de frapper l'ennemi là où ils le sentiraient passer.

Je perfectionne encore mes techniques d'assassinat d'humains en enduisant mes flèches d'une substance que j'ai découvert autour des racines d'un des puits des âmes, ce qui les rend silencieuses, inaudibles même pour les oreilles animales.

*Ils connaîtront ce que ça fait que d'être la victime*