Chapitre 25 : Nienna
Dans le monde onirique, un Banshee apparut et lança un sifflement ressemblant à de la satisfaction.
Le soir, on se rendit dans nos hamacs. Je m’allongeais sur le mien, regardant les séries de branches me couvrant la vue du ciel. Je réfléchissais. Ainsi, Tsuwokan, Lidsey et Tyhu ont rencontré Ludsey et mon oncle. Qu’est ce que j’aurai aimé être à leur place ! Mais les choses viendront avec le temps. Après tout, je ne suis pas à une journée près. Sur ces pensées, je me rendormis.
Je sortis de mon couvercle, les yeux fatigués et je baillais. Soudain, une silhouette me fit face qui me semblait bien familière.
Voix: Je n'imaginais pas te voir ici Kendra
Je me frottais les yeux afin d'être plus réveillé et je reconnus mon ancien coéquipier, Misoka. Le voir ici me suprenait grandement et m'inquiétait. Que voulait la Cause? J'espérai que ce n'était pas lié à mon oncle ou à moi.
Moi: Misoka?
Celui-ci me répondit par le sourire joyeux que je connaissais si bien, et qui lui donnait un côté enfantin.
Misoka: Content de voir que tu te rappelles de moi! Je ne pensais pas te revoir en vie!
Moi: Ouais. Je n'étais pas une cible prioritaire de Fantôme, on dirait.
Misoka: En effet. Mais c'était bien étrange quand même qu'il ne t'ait pas tué. D'ailleurs, pourquoi ne pas être revenue? On formait une bonne équipe
Moi: Je ne croyais plus vraiment aux valeurs que défendait la Cause et j'ai préféré la tranquillité plutôt qu'une vie de conflits.
Il fit une mine plus sérieuse, montrant bien qu'il ne partageait pas mon point de vue.
Misoka: Tu sais qu'on ne quitte pas l'organisation sur un coup de tête? Et que fais tu de ceux qui ont sacrifié leurs vies pour renverser la RDA?
Ca y est... Le discours pour me faire culpabiliser. Le classique. Mais je me suis renseignée sur la Cause et mon expérience au sein de celle-ci me donnait raison dans ma volonté de m'éloigner de ce conflit qui a déjà fait trop de ravages dans ma famille.
Moi: Ne me sors pas ce discours digne d'un chevalier blanc! La RDA est peut être un mal mais ce que fait la Cause n'est pas mieux. Les attentats et les meurtres, tu vas me dire qu'elles étaient tous justifiées?
Misoka: Il faut parfois faire des sacrifices.
Moi: Eh bien, j'en ai suffisamment fait pour ma part. Maintenant si tu veux bien t'écarter, j'ai un sommeil à rattraper.
Je m’éloignais, sous son incompréhension et frustration mais je retournais dans ma chambre sans me retourner.
Rapport n°6
28 aout 2155
Sortez les pétards ! J’ai dix huit ans ! Je suis majeur ! Enfin, sur Terre car ici, il me faudra passer l’ultime épreuve et je devais rajouter cinq ans. En gros, je venais d’avoir 23 ans si on suivait la logique. L’unilitaron avant d’avoir un arc et être considérée comme une adulte. Mais quand même ! Bon, mes dix huit ans, je les ai fêté en faisant la gueule à mes amis et à ma tante, mais il me harcelait de questions aussi. C’est vrai que ça commence à devenir difficile de cacher la présence de ma locataire. On est tellement différente elle et moi qu’un jour, quelqu’un le saura.
Fin du rapport
Je désactivais le bloc de donnée sur cette parole et le rangea. J’allais ensuite à l’extérieur de Kelutral, m’assit en tailleur et ferma les yeux, entrant en méditation.
Dans ma tête, je me retrouvais dans le Kelutral imaginée par Naltsyn. Le fait de savoir que les habitants étaient maintenant décédés, m’affligeait.
Naltsyn : Tu n’as pas à te sentir coupable, ma Kendra. Tu n’en es pas responsable.
Moi : Ca ne me soulage pas quand même.
Elle me mena au troisième étage du Kelutral. Devant nous, il y avait deux portes. L’un était encore vérouillée tandis que l’autre était ouvert, dévoilant les débuts d’un labyrinthe fait de feuillage.
Naltsyn : J’aimerai te faire un cadeau. Dans ton monde, tu es une adulte et il est temps pour moi de te laisser des libertés que je ne te laissais pas avant.
Moi : J’imagine que la porte verrouillée est le cadeau.
Naltsyn : Tu as bien deviné ma Kendra. C’est ici que sont stockés tes souvenirs que j’ai gardé sans te les rendre.
Je fus étonnée de cette décision de sa part.
Moi : Tu me considères donc comme prête ?
Naltsyn me fit un sourire même si une larme coulant sur sa joue trahissait son émotion.
Naltsyn : Il est temps pour toi de gérer ta propre vie. Je dois arrêter de te considérer comme une enfant.
Moi en souriant : Je te remercie Naltsyn.
Elle me répondit par une inclinaison de la tête.
J’allais donc vers la porte. A peine la touchais je qu’elle se transforma immédiatement. Elle prit de la hauteur, me surpassant au niveau taille Il forma un cercle de couleur gris. Au centre une sorte de crochet triangulaire de couleur rouge. D’autres apparurent sur le côté.
Spoiler
Naltsyn : Original l’entrée.
Moi, en souriant : J’ai vu ça dans une ancienne série.
Devant l’arche, une sorte de panneau de commande circulaire se dessina également avec un rond rouge. Les écritures dessus sont, sauf pour moi car je l’ai imaginé, indéchiffrable. Bon ça ne ressemble pas à celui du film, mais je m'en moque un peu pour l'instant.
Spoiler
Une des précautions contre d’éventuelles intrusions. Je saisis les coordonnées du centre de mémoire sur le panneau et valida en posant ma paume sur le rond rouge. Les crochets s’allumèrent et une sorte de panneau défila. Il s’arrêta parfois pour que les crochets valident les coordonnées. Enfin, le vortex s’ouvrit.
Moi : Bon, j’ai du boulot ! A toute !
Je franchis le vortex. Enfin, j’arrivais à destination. Devant moi se dressait des souvenirs dans tous les sens. Allant de l’enfance jusqu’à aujourd’hui. J’en ai mal au crâne rien qu’à voir le surplus d’informations circulant.
Moi : Je vais avoir du travail moi à classer tout ça. Bon, plus tôt je commence, plus vite c’est terminé.
Je créais ainsi une bibliothèque d’archives.
Spoiler
Puis, je transformais chaque souvenir en un bloc de donnée que je m’empressais de ranger avec la plus grande minutie. Autant vous dire que c’était un travail titanesque ! D’autant que je devais créer les rayons pour les stocke ! M’obligeant à aménager la pièce pour que ça rentre. J’ignorai combien de temps je m’y consacrai mais suffisamment pour ne pas commencer la mise au point de mes défense quand Naltsyn me prévint.
Naltsyn : Quelqu’un s’approche.
Moi : Qui ?
Naltsyn : C’est Tsuwokan et Tyhu. Ils te cherchent.
Moi : Je pense savoir de quoi ils vont me parler. Ca va être ma fête, je le sens. A moins que… Penses-tu la même chose que moi ?
Naltsyn : Ce n’est pas impossible ma Kendra.
Moi : Bon, le mieux, c’est de l’écouter non ?
Naltsyn : En effet. Il faut écouter avant de juger.
Moi : On est d’accord là-dessus.
Je saisis donc les coordonnées afin d’emprunter le vortex. Celui-ci me ramène au sanctuaire de l’Arbre des Ames. Je tournais la tête et la porte disparut. Quant à Naltsyn, elle apparut tout d’abord sous la forme d’un Ikran avant de revenir à sa forme originelle.
J’allais parler quand je sentis Tsuwokan et Tyhu tout proche. Je sentais qu’ils étaient heureux et je savais d’avance ce qu’il allait me dire. En effet, je sentais un autre aura autre que la nôtre bien que ce n’était encore qu’une légère fluctuation, preuve que la conscience est encore en construction mais assez pour que je le sente. Ils me cherchaient on dirait.. Je vais pourtant jouer la carte de l’ignorance pour ne pas éveiller des soupçons.
Moi : Qu’y a-t-il ma eylan ?
A ces mots, les deux sursautèrent
Tsuwokan : Ah ! Kaltxi ma Tsany. On ne t’avait pas vu.
Moi, en souriant : J’ai toujours su me morfondre.
Tyhu : Tu sembles troublée.
Moi : Pourquoi dis tu cela ma Tyhu ?
Tyhu : Ta queue bouge dans tout les sens. Il te trahit.
Moi, un peu gêné : Ah oui ! C’est vrai.
Putain ! J’avais oublié que le corps na’vi était plus expressif que le nôtre !
Naltsyn : Tu penses à ton oncle, ma Kendra ?
Moi : Oui. Je me demande s’il est encore en vie.
Ils s’assirent à côté de moi.
Tsuwokan : Et si tu nous en parlais ?
Moi : De quoi ?
Tsuwokan : De ce qui te préoccupe voyons !
Naltsyn : Kendra… Tu ne peux pas continuer à jouer à ce jeu !
Moi : J’ai fait ça toute ma vie.
Naltsyn : Ils t’estiment comme leur amie et ce sont des gens biens. Je suis sûre qu’ils parviendront à m’accepter
Moi : Pas sûre.
Je décidais donc de changer de sujet
Moi : Vous avez quelque chose à me dire, je pense.
Tyhu : Oui.
Soudain, me prévenir, Naltsyn prit le contrôle.
Naltsyn : Et je crois savoir Tyhu la Sage
Elle lui répondit par un sourire. Il eut un instant de silence avant d’être rompu par le futur père
Tsuwokan : Tyhu et moi, depuis un moment, on a discuté sur l’idée de fonder une famille. Et… On s’est décidé
J’étais tellement énervée par le comportement de Naltsyn que je repris aussitôt le contrôle et je ne pris pas soin de penser.
Moi : Euh… Ce n’était pas nécessaire de faire cela, bordel !!!
Naltsyn : Laisse moi faire.
Putain, elle aussi ne prenait pas de précaution. Elle le faisait exprès, j’en suis sûre ! Mais on va voir qui est la plus têtue des deux !
Tyhu : Que dis tu ma Tsany ?
Tsuwokan regarda tendrement Tyhu et inutile de décrire ce qu’il pensait mais au moins, ça prouvait son amour pour elle.
Tyhu : On hésitait sur cette idée depuis longtemps. On ne se sentait pas encore prêts à devenir parent.
Naltsyn : Il y a une chose que tu dois savoir ma Tyhu. On n’est jamais prêt à élever un enfant. Même si on le voulait.
Tyhu demeura silencieuse et m’observait, semblant se demander où je tirais une telle sagesse. Mais elle le faisait exprès ! J’en suis sûre maintenant ! Enfin, je parvins à reprendre le contrôle.
Tyhu : En regardant d’autre familles se construire autour de nous. Et puis… Ma mère semblait confiante pour notre avenir.
Moi : Lesquels ? Par curiosité.
Tyhu : Je ne saurai tous les citer. Tirea, Maa Luz ou encore Ludsey
Ainsi l’enfant de Ludsey était né. Je me demandais si c’était une fille ou un garçon. Et surtout, si elle ressemblait plus à un avatar ou à un Na’vi.
Moi en chantonnant: Cool ! Tyhu va avoir un petit chaton !
Tyhu : Le temps nous dira si c’est une fille ou un garçon.
Naltsyn : Si ça peut te rassurer, ton enfant se porte bien
Moi : Mais qu’est ce que tu fous ?
Naltsyn : Tu ne sembles pas vouloir leur dire. Je vais donc accélérer les choses.
Moi : Tu n’as pas intérêt !
Naltsyn : Je vais me gêner, petit être fragile !
Tsuwokan : Comment peux tu le savoir ?
Naltsyn : Les yeux fermés permettent de développer d’autre sens. Notamment la perception d’aura. Je savais qu’elle était enceinte avant même que vous me l’annoncez.
Je pouvais sentir de la confusion
Moi : Mais pourquoi tu fais cela maintenant ?
Naltsyn : J’en ai marre de rester cacher
Je restais silencieuse. Je la comprenais. Mais c’était difficile d’expliquer qu’il y avait deux personnalités en moi.
Tsuwokan : C’est bizarre. Il y a à peine un instant, tu sautais de joie à cette nouvelle. Comme si tu étais surprise de l’apprendre.
Naltsyn : Ma personnalité tawtute a l’art de la tromperie
Cette réflexion fit réfléchir le couple. Je profitais de cet instant pour reprendre de nouveau le contrôle. Bon maintenant, je ferme ma bouche et me concentrais afin de garder le contrôle contre Naltsyn. A l’extérieur, ça se traduisait par une morsure aux lèvres, comme si j’avais commis une gaffe alors que je résistais aux assauts mentaux de la Tsahik voulant reprendre le contrôle.
Tsuwokan : En tout cas, si c’est une fille, je suis sûr qu’elle aura la beauté de sa mère.
Moi, en souriant : Et si c’est un fils, aussi ouvert qu’un livre. Comme son père.
Tyhu, rit : Ce que j’espère surtout, c’est qu’il ou elle n’aura pas le côté trop téméraire de son père !
J’avais de plus en plus du mal à retenir la Tsahik. Ces assauts devenaient de plus en plus difficile à repousser. Je m’étais crée un bouclier qui m’a permis d’encaisser l’attaque de différents animaux qu'elle n'utilisait pas avant. Ainsi je subis l'attaque de magnivespa velox, essayant d'avoir mon bouclier par l'usure.
En constatant que je ne fléchissais pas, Naltsyn changea de méthodes. Ce fut ensuite une nuée d'Ikrans. C'était difficile mais je tenais bons. Ensuite, j'eus le droit à un Taloiang et je pouvais sentir les tremblements de ma protection à chaque charge.
Ca devenait de plus en plus difficile de résister. C'était une bête de plusieurs tonnes quand même! Mais ce n'était rien comparé au suivant. Là, j'eus le droit à un Angtsik et contrer une masse pareille qui charge était exténuant. Je savais qu’elle y parviendra. Ce n’était qu’une question de temps. C’était David contre Goliath.
Moi : Ok ! Tu as gagné !
Les assauts s’arrêtèrent.
Naltsyn : Tu as pris la bonne décision.
Moi : Tu ne m’as pas vraiment laissé le choix à vrai dire.
J’inspirais à fond avant de parler. Je prenais soin de choisir mes mots mais c’était tout de même difficile.
Moi : Ma eylan, je vais vous avouer mon plus lourd secret. Mais avant, je veux que vous me jurez de garder cela pour vous.
Les deux inclinèrent la tête pour me signaler leur accord. Ils jurent même sur Eywa.
Moi : Donc voilà… Comment dire ? Raah… C’est compliqué !
Naltsyn : Je peux t’aider.
Moi : Non, je dois le faire.
Moi : Bon, pour faire simple, je ne suis pas seule dans ma tête.
Tsuwokan : Tu as une double personnalité ?
Moi : Tu veux leur parler ?
Naltsyn : Oui
Je lui laissais donc prendre le contrôle à ma place.
Naltsyn : Tes dires sont vraies ma Tsuwokan
Tyhu : Je ne comprends pas. De quoi vous parlez exactement ?
Naltsyn : J’ai l’apparence de celle que vous nommez Tsany , ma Tyhu, mais je suis une personne différente.
Tyhu : Tu n’es donc pas Kendra ? Mais alors… Qui es tu ?
Moi : Deux secondes. Faut au moins que je prenne congé, c’est la moindre des politesses.
Naltsyn : Tu vas créer tes défenses ?
Moi : En effet. Et j’ai plein d’idées !
Naltsyn, sourit : Je peux te faire confiance là-dessus.
Moi : Bon, je vais laisser la Tsahik faire la conversation. Après tout, c’est elle la star. Amusez vous bien !
Sur ces paroles, je laissais le contrôle à Naltsyn et activa mon vortex que je m’empressais de franchir. Je me retrouvais sur une salle rectangulaire, comme si j’étais au fond des souterrains d’un château.
Moi : Cet endroit est parfait !
Aussitôt, au sol, des cases commencèrent à apparaître. Blanc et noir et se disposaient à la fois verticalement et horizontalement, comme un plateau d’échecs. Une fois mon travail terminé, je crée les pièces. Pour cela, je me faisais référence à un film des temps anciens.
Spoiler
Si quelqu’un voulait entrer, il va devoir affronter ma logique et mon intelligence. Et en même, ça m’amuserait. Je pensais même faire des parties avec Naltsyn tiens. J’adorais ce jeu quand j’étais jeune ! Donc elle devait connaitre les règles. Je ne pris pas le contrôle des noirs et prit celui des blancs. Ceux qui constituaient ma première ligne de défense. Une fois tous mes préparatifs terminés, je repris le vortex pour aller créer ma seconde ligne défensive. Plus sombre.
Tsuwokan : Que… Comment ?
Tyhu : Quoi ?
Naltsyn : Pardonnez la. Je lui ai donné accès à quelque chose qu’elle attendait depuis longtemps. Elle est donc un peu excitée et pressée. Pour revenir aux présentations, mon nom est Naltsyn Lu’utzin Tilwa’ite et je suis, effectivement, la Tsahik des Oltyis.
Tyhu : Tout s’explique alors. Le fait que Kendra ait des comportements et un langage différents de ce qu’on connaissait d’elle… C’est parce que tu contrôlais son corps.
Naltsyn : Vous comprenez vite.
Tsuwokan : Serais tu toi qui est responsable de quelques massacres des hommes de la RDA ?
Naltsyn : Nier ma responsabilité serait vous mentir. Kendra et moi, nous en avons effectivement tués quelques démons du Ciel. Cependant, jeune guerrier expressif, tu ne peux me mettre à dos tous les meurtres de Sawtute dans nos terres. Beaucoup d’enfants de notre mère peuvent mener à trépas, les démons du Ciel et eux-même se mettent dans des situations mortelles à cause de leur aveuglement.
Tsuwokan : Je ne vais pas te dire le contraire. Mais… Mise à part Nienna, je ne connais personne d’autre capable de commettre de telles boucheries. Et actuellement, j’ai réussi à éclairer son esprit tourmenté et elle est devenue plus sage.
Naltsyn : Et pourtant, beaucoup peuvent le faire. Et pas forcément des membres du Peuple.
Tsuwokan : C’est vrai que si on rajoute la faune, les suspects sont vastes. Sinon, comment t’es tu retrouvée dans le corps de Kendra ?
Naltsyn : Je me suis égarée dans les limbes et j’ai atterri dans le corps de Kendra alors qu’elle n’était encore qu’un nourisson.
Tsuwokan : Tu étais déjà en elle à sa naissance ?
Naltsyn : Oui.
A ces mots, Tsuwokan eut un soudain frisson dans le dos.
Tsuwokan : Tu… Tu as vu notre planète ?
Naltsyn : En effet. En voyant la façon dont vous remerciez votre mère, cela n’a fait que renforcer ma haine et ma colère. Encore aujourd’hui, même si j’arrive à me contrôler, les cicatrices du passé sont restées.
Tsuwokan : Je sais. C’est pour ça que je suis venu ici. Ecoute, je peux essayer de t’aider. On peut éviter que cela se répète. J’ai réussi avec Nienna…
Naltsyn : C’est gentil à toi mais rien ne peut refermer notre douleur. Les cicatrices de notre passé ne s’estomperont qu’à notre mort. Ton peuple m’a privé de ma famille. Il s’est servi de nos enfants comme des cobayes. De nos enfants, à ma connaiisance,seule subsiste la guerrière aux longs crocs.
Soudain Tsuwokan se mit dans une colère noire et il se leva, sous l’influence de son sentiment négatif
Tsuwokan : Ne me considère pas comme un tawtute. Je renie mon passé et je tiens à ce que ma seule origine soit celle d’un na’vi !
Tyhu resta silencieuse, observant la scène. Naltsyn se releva et fit face à Tsuwokan. Elle était d’un calme assez terrifiant.
Naltsyn : Tu as des origines. Tu peux nier mais ton passé reste inchangé. Et l’enfant que porte ta femme te le démontrera.
Tsuwokan resta silencieux. Il ne connaissait pas encore l’état de son enfant mais il était clair que ses gênes humains auront peut être un incident sur son physique. Il ne pouvait donc pas démontrer le contraire à Naltsyn.
Naltsyn : En tout cas, je suis heureuse pour cet évenement que vous attendiez. Je suis sûre que vous saurez être des parents que je n’ai pas pu être.
Tsuwokan : Je ne vois pas pourquoi tu n’essaierais pas.
Naltsyn, baissant les oreilles : Je voudrai. Mais le temps a fait ses ravages.
Tsuwokan : J’espère au moins que tu n’imposeras pas ton chagrin à Kendra.
Naltsyn : Kendra et moi avons-nos vies. Aucune de nous deux ne cherche à prendre trop l’ascendance sur l’autre. Elle m’a accepté et j’ai fait de même.
Tyhu : J’espère qu’elle le deviendra un jour. Elle a du caractère mais je suis convaincue qu’elle sera une bonne mère.
Naltsyn sourit : Elle le sera un jour. Ne t’en fais pas pour cela. Sinon, j’ai une question à vous poser.
Tyhu : Dis ma Naltsyn
Naltsyn : Comment vous vous êtes rencontré ?
Les deux s’échangèrent des yeux complice avant que Tsuwokan raconta l’histoire de sa rencontre avec la femme de sa vie.
Le jour venait de se lever quand je suivis Tsuwokan. Auparavant, il m’avait annoncé qu’il me présenterait à sa plus grande amie et qu’il considérait comme sa sœur. Enfin, je trouvais une jeune femme ayant sans doute le même âge que moi. D’après ce que me décrivait Naltsyn ( qui avait pris brièvement le contrôle comme on faisait parfois), la jeune fille avait la peau bleu grisée et de longues oreilles. Je sentais quelque chose d’anormal en elle, sans nul dû aux humains.. Je n’avais pas vu de Na’vi, mise à part Joltsyn dans des vidéos de surveillance de la base, en avoir comme arme. Elle avait pour vêtement, un collier à feuilles, un petit pagne noir, un collier à émeraude ainsi qu’un pendentif ancien.
Tsuwokan : Nienna, voici Tsany. Tu sais, la guerrière aux yeux clos et qui a un caractère aussi difficile qu’un Angtsik !
Moi : Quoi ? Moi difficile ?
Tsuwokan : Bah oui !
Je lui donnais une tape à l’arrière de la tête, sous les rires de Nienna.
Tsuwokan : Aie !!!!
Nienna, souriante: Je vois ça ! Mais dis donc, ma Tsany. Je me suis toujours demandée, et je ne suis pas la seule, pourquoi couvres-tu tes yeux ?
Moi : J’ai un problème de vision avec les miens. Tu utilises une drôle d’arme, ma Nienna.
Nienna, mal à l’aise : C’est le cadeau…D’un proche. Je préfère ne pas trop en parler si tu ne voies pas d’inconvénients.
Je sentais des regrets et de la tristesse dans sa voix.
Moi : Je comprends. Ecoute, si tu souhaites m’en parler un jour, ma porte est ouverte. Moi aussi, j’ai perdu des proches et j’ai fait des choses dont je ne suis pas fière.
Cela surprit mes deux interlocuteurs.
Tsuwokan : Pourquoi dis-tu cela ? Qu’as-tu fait ?
Moi : Des choses que je préfère n’en parler qu’à des gens ayant vécu les mêmes moments. Sinon, ma Tsuwokan m’a dit que tu étais douée avec ton arme. Et si tu me le montrais ?
Nienna inclina la tête pour lui montrer son accord, en souriant
Nienna : Parfait ! On va voir si tu es aussi forte qu’on le prétend!
Elle dégaina son arme et me fit face. Je me mettais en position offensive, la main tenant mon arme et qui se tenait derrière moi.
Moi : Prête ?
Nienna : Quand tu veux.
Sur ces paroles, j’exerçais une feinte sur sa gauche avant d’attaquer sa droite. Nienna para mon attaque. Je parvenais à abaisser son arme d’une manière dangereuse pour elle mais la jeune Na’vi se révéla plus rapide que moi et m’infligea un violent revers de la main. Ouah ! Je l’ai sous-estimé !
Moi : Cool ! Enfin un adversaire un peu plus coriace. Je vais pouvoir hausser le niveau !
Naltsyn demeurait silencieuse et les prolémuris trahissaient sa curiosité envers mon adversaire.
Moi : Encore ?
Naltsyn : Son aura… Me dit quelque chose. Faut que je fouille dans mes souvenirs pour y voir plus clair.
Moi : Tu penses à une Oltyis ?
Naltsyn : Possible….Mais celle que je pense a les yeux violets et était pétillante d’énergie.
Moi : Le temps ainsi que les expériences dont elle a sans doute fait l’objet ont du la changer.
Naltsyn, en soupirant : Encore…
Elle m’enchaina par une série de coup enchainant les feintes et les combos. Je les parais avec un peu de difficultés et je dus la faire reculer d’un coup de pied après m’avoir reçu un coup de poing au visage. Je souris.
Nienna : Pourquoi souris tu ?
Moi : Pour rien. Mais tu devrais faire plus attention à ton adversaire !
Nienna : Qu’est ce que…
Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’elle se retrouva avec un coup de genou au ventre. La jeune na’vi se retrouva à terre. Et… Attends une minute ! Il pleut dans le monde onirique de Naltsyn ! Aie aie ! Bon sang, faut que je m’abrite durant le combat car je ne pouvais pas trop discuter pour la calmer là ! Très vite, je m’abritais au Kelutral en attendant que la Tsahik retrouve son calme.
Moi : Surveille davantage ton ennemi.
Tsuwokan: Tsany! Ca suffit!
Nienna: Non!
Sur ces paroles, elle se releva avec un sourire au lèvre
Nienna : Tu montes le niveau ? Très bien ! A nous deux !
Sur ces paroles, elle reprit sa garde.
Moi, avec un sourire : Toi aussi, tu t’es décidée à révéler ton niveau ?
Nienna : J’ai affaire à un adversaire particulier. Je vais maintenant me mettre à fond. Es tu prête ?
Moi : Et pas qu’un peu !
Sur ces paroles, elle attaqua et enchaina les coups avec une rapidité que j’ai peu vu, hormis avec mon mentor. Je parais ces coups mais il était clair que c’était une adversaire redoutable et le combat qui s’enchaina fut aussi enrichissant qu’intéressante. Si bien qu’il dura toute la journée et qu’on se retrouva à terre en sueur et haletante. Autant vous dire qu’après on a bien mangé et dormi après!
Menaryä tunti olo hapxitù