Chapitre 15: Une arrivée mouvementée
Tsuwokan : Si un jour, tu souhaites rejoindre notre clan, je plaiderai en ta faveur.
Naltsyn : Merci mais je pense que ça ne sera pas pour toute suite. Chaque chose en son temps.
Tsuwokan : Eywa Ngahu ma KendraNaltsyn : Eywa Ngahu ma Tsuwokan
Elle fit de même pour Tyhu et Lidsey et je sentis ensuite leurs présences s’éloigner petit à petit. Une fois qu’ils étaient loin, ma locataire entra et effleura les murs, sentant des trous dont je reconnaissais les traces. Par la suite, des nuages commençaient à apparaitre dans le ciel.
Naltsyn : Ton peuple a encore apporté le malheur au mien.
Moi, honteuse : Je le sais.
Les nuages obscurcissent bientôt le ciel et la pluie s’abattit. Puis des orages dont je reconnaissais les éclairs violets. Heureusement que ce n’était qu’une illusion! Mais ça n’annonçait rien de bon car elle était en colère. Ce qui fut le cas car elle commençait à péter les étagères où étaient posés des livres dont je reconnaissais les bruits de chute.
Un tableau, déjà usé par le temps et les balles, se retrouva avec un énorme trou dû à un poing rageur. Les bruits de la toile et du bois se brisant confirmait cette impression. J’entendis des cris de stigbats exprimant leurs mécontentements d’être dérangés sans qu'ils aient manifestés un signe d'hostilité. .
Naltsyn : Tuer !!! C’est tout ce que vous savez faire !!! Tuer !! Détruire !!
Moi : On n’est pas tous comme ça. Pense à Norm, l’équipe d’Avatar ou à Jake Sully, le sixième Toruk Makto.
Naltsyn : Tu as raison.Enfin, l’averse se calma et le beau temps a repris ses droits.
Naltsyn : Bon, il est temps que je trouve une arme.
Moi : Mais tu en as déjà !
Naltsyn: Je ne veux pas utiliser des armes de Sawtute. Je veux utiliser une arme que j’ai moi-même conçu, ayant perdu la mienne au cours de la fin de ma première vie.
Sur ces paroles, elle sortit du bâtiment et alla dans la forêt. Elle renifla, détectant l’odeur d’une proie avant de toucher une sorte d’empreinte, piste d'une prochaine proie. Dans son monde, je voyais un Na’vi, arc dégainé et armé, se camouflant dans la végétation. Elle continuait son chemin s’arrêtant pour renifler et sentir les traces. Enfin, elle trouva un troupeau de Yérik ou Hexapode dans notre langue. Doucement, tel un félin, elle s’avança, couteau dégainé. L’attaque fut aussi rapide que mortel. L’animal n’eut pas le temps de réagir qu’elle était déjà sur lui et le planta tandis que les autres partirent en courant.
Naltsyn : Je te vois mon frère et te remercie de nourrir notre Peuple. Que notre Mère t’accueille et me pardonne.
Sur ces paroles, elle l’acheva.
Moi : C’est obligé de faire cela Je veux dire...C’est un animal! Eywa comprendrait que tu le tues par nécessité.
Naltsyn : Tu as beaucoup de choses à apprendre, petite chose fragile. On respecte la vie ici. Tout être est enfant d’Eywa et donc notre frère.
Moi : En gros, c’est comme si vous demandez pardon pour un fratricide ?
Naltsyn : Si c’est ta manière de voir les choses, oui.
Moi : Je n’y comprends rien. Je sais que vous avez un profond respect pour votre nature et Eywa. Mais au point de s’excuser pour avoir tué un Hexapode par nécessité, j’avoue que j’ai du mal.
Naltsyn, sourit : Tu comprendras. J’ai tout le temps pour perfectionner tes connaissances.
Moi : Génial... Je sens que ça va être fantastique!
Elle fabriqua ensuite un petit feu, pas loin du camp. Elle fit cuir la viande avant de la manger. C’était savoureux. Je n’ai jamais mangé quelque chose d’aussi bon jusqu’à présent.
Naltsyn : Tu peux te déconnecter de ton unitlirantokx. Je veillerai sur lui.
Moi : Tu veux te débarrasser de moi ?
Naltsyn : Non. Mais vous connecter à ce corps épuise le vôtre. Et ici, la faiblesse n’est pas permise. D’ailleurs, même si je le voulais, je ne pourrai pas. Nous sommes liées.
Moi : D’accord. Prends en soin.
Naltsyn : Aie confiance.Sur ces paroles, je pensais à déconnecter. Et me revoilà, sortant du caisson de lien. Dans ma tête, j’étais seule dans la forêt des arbres des âmes. On dirait qu’elle avait raison.
Par ailleurs, je trouvais d’étrange le grand silence de la base. Je ne tardais pas à me rendre compte pourquoi. Ils sortirent un pilote du caisson n°6, situé juste à côté de la mienne. Ils le mettaient dans un lit médical qu’ils dépêchèrent de transporter ailleurs. L’aura du pilote s’éteignait peu à peu et je reconnus comme celui de Xelloss, ou celui de ZéroS. Merde! Il ne va pas crever, ce con? Je voudrai des réponses, moi!!
Je ne suivis pas la foule et alla directement dans mon compartiment pour ne pas attirer l''attention et parce que j'étais fatiguée aussi de ma liaison.Comme personne n’était dans les douches, j’en ai profité pour en prendre une. Ahh...Rien n’est meilleur pour mettre de l’ordre dans ses idées. Je réfléchissais et une question me talladais tandis que je me concentrais sur la faible énergie de ZéroS qui était trop loin pour que je puisse percevoir l'intensité.. Elle me semblait sage. Top sage pour son âge. Il va falloir que j’y jette un œil. Ce fut à ce moment précis que Naltsyn apparut.
Naltsyn: Chaque chose en son temps. Tu auras les réponses à tes questions.
Merde !!! J’avais oublié notre lien. Bon, pour enquêter sur elle, va falloir attendre. Mais il y avait autre chose que j’aimerai savoir
Naltsyn : Que cherches tu ? Norm me semblait avoir tout dit sur le programme Avatar.
Moi : Norm parlait au début d’un autre soldat présent dans le programme. Je veux savoir qui c’est.Je sortis de la douche, m’essuya avant de m’habiller pour la nuit. J’allais sur mon lit et sortit mon holotable afin de commencer la procédure de piratage. Avec Xelloss sur le point de casser sa pipe, ils ont suffisamment de choses à se préoccuper. De toute façon, j’effacerai les traces de mon passage derrière moi. Après avoir navigué dans la base de données, je trouvais enfin ce que je voulais. Je regardais dans le programme Avatar, la liste de l’équipe de 2154 et ce que je vis, confirma mes soupçons.
Tsahik : On dirait ton oncle.
Moi : C’était. Il est dit qu’il est mort le 22 août 2154.
Mais tu sais à quoi je pense ?
Tsahik : Evidement. Tu crois qu’Eywa a transféré sa conscience dans son autre corps. Ce qui me semblerait logique.
Moi : Il ne me manque plus de savoir dans quel clan il appartient.
Je lisais le dernier rapport sur lui, établi par un certain capitaine Dyle et je sus que mon oncle a succombé aux charmes d’une indigène. Je consultais la vidéo où on la voyait. A sa vue, ma locataire dégagea un sourire d’un instant qui s’effaça immédiatement.
Moi : Tu la connais ?
Naltsyn : Mes connaissances sont dépassées. Beaucoup de choses se sont passés depuis mon départ.
Moi : Ca ne répond pas à ma question.
Naltsyn, les oreilles abaissées : NonMoi : Vos oreilles vous trahissentNaltsyn : Je n’ai pas à y répondre.
Moi : Ecoutez... J’accepte que vous vouliez cacher votre vie privée. Cependant, ici, c’est un membre de ma famille qui est concerné! Je pense que j’ai le droit de savoir.
Naltsyn : Et tu déduis que je la connais, parce que j’ai souri ?
Moi : Un jour, vous devrez me révéler ce que vous cachez. Vous savez qu’avec notre lien, ce n’est qu’une question de temps avant que je le sache.
Naltsyn : Si on en revenait à l’essentiel ?Après des recherches, on sut l’identité de l’amour de mon oncle. Elle se nommait Lutsey Koltyan, fille ainée de Silwyn et de Tsikey, dernière Tsahik et dernier chef d’un clan nommé Nariyä tunti.
A ce moment, l'indigène se leva et alla vers la forêt avant de disparaitre de ma vision. J’avais l’impression qu’elle me dissimulait quelque chose. Attends...Elle était partie! Du moins, je ne la voyais pas. C’était maintenant ou jamais! Je cherchais dans la base de données, l’identité de ma locataire. Mes recherches furent longues mais je trouvais enfin son identité et je comprenais d’où venait cette sagesse. Je consultais le dossier de Lutsey.
Alors apparut une image de Grace Augustine.Grace: Je suis le docteur Grace Augustine. Combien de temps je suis sur Pandora ? Je l’ignore. Les jours se confondent mais là n’est pas le sujet du dossier.Sur ces paroles, elle prit une cigarette et l’alluma à l’aide d’un briquet.
Grace: Alors Ludsey... La première fois que j’ai entendu parler d’elle, c’est de la bouche de Silwanin, avant l’incident de l’école.Elle resta un moment silencieuse, fumant sa cigarette, avant de continuer.
Grace: Lutsey est la fille adoptive de Mo’at et d’Eytukan, et donc la petite sœur de Silwanin et Neytiri. Je sus plus tard, qu’elle a des origines nariyä tunti, un clan qui a disparu il y a une vingtaine d’années et reconnaissable par la couleur caractéristique de leurs yeux. Du moins, censée. Pas plus tard que cette année, j’ai appris que Ludsey est l’olo’eyktan actuel des Nariyä tunti. Une fonction qu’elle avait prise après la mort de Silwanin. Par ailleurs, elle avait une sœur jumelle, nommée Joltsyn. Je vais essayer d’en savoir plus mais ce n’est pas gagné. Elle ne porte pas les humains dans son cœur. Je peux la comprendre. A sa place, j’aurai agi de la même manière. Mais d’après Neytiri, il reste une chance de pouvoir l’aborder. Mais je me demande comment ce caporal a réussi pénétrer le clan sans se faire étriper.
Il y avait ensuite un rapport de Paul sur elle datant du 13 Octobre 2154
On a eu le droit à une célébrité pandorienne! L’oloe’yktan des Nariyä tunti! En personne ! Elle s’était déjà fait connaitre au départ des forces de la RDA de Hell’s Gate. Norm n’avait pas arrêté de nous en bassiner là-dessus. Elle faisait partie du top 3 avec Jake et Neytiri. On pouvait dire que la chatte était à la limite de nous sortir ses griffes. Bon... On savait par Augustine (rip à ce grand docteur) que c'était une personne...spéciale. On a vite compris pourquoi! Il ne fallait pas dire un mot de travers au vu de ses regards menaçants. Bon sang! Comment a t elle fait pour être chef avec un caractère aussi pourri !? Même nos potes bleus se sentaient mal à l'aise en la regardant. On pouvait dire qu elle avait les yeux revolver! Enfin...Elle était venue pour des tests. Les résultats nous firent comprendre qu’elle défendait sa portée de trois jours. On les lui a communiqués et elle a agi étrangement. A la fois heureuse mais angoissée. Je me demandais bien les raisons qui pourraient faire peur à une terreur pareille.
Donc, elle était enceinte à ce moment-là. Sachant que le rapport datait de sept mois et que les Na'vis, contrairement à nous, doivent porter leur enfant pendant dix mois...Cela voulait dire qu’elle était à plus de la moitié de sa grossesse en ce moment. Et pas forcément la meilleure étape...
Cinq jours plus tard, au Kélutral des Omatikiyas,
Jake regarda le petit uniltiranyu d’une dizaine d’années s’éloigner quand un cri le sortit de ses rêveries. Le cri d’un Ikran. Il leva la tête et vit une ombre noire tournoyant autour de l’entrée. Enfin, la créature atterrit avec un petit cri. Une silhouette descendit. Une silhouette que Jake reconnaissait parfaitement.
Jake : Ça fait longtemps.
Na’vi, sourit : Voyons Jake !Ca fait à peine sept mois !
Jake : Allez viens ! Je pense que Neytiri voudrait des nouvelles de sa sœur.
Na’vi : Le contraire m’aurait étonné. Au fait, ma eylan, où est ta dague ?
ake, sourit : Toujours aussi observateur à ce que je vois. Même si il ne te restait qu’un seul œil !
Neytiri fit son apparition et remarqua l’invité. Cela permit à Jake d’éviter de répondre à la question. Du moins temporairement.
Neytiri : Oel ngati kameie ma Tsylan.
Celui-ci s’abaissa avec respect en faisant le salut indigèneTsylan : Ohel ngati kameie, ma Tsahik Neytiri.
Neytiri, sourit : Je ne le suis pas encore. Mais merci.
Tsylan : Je suis sûr que tu feras une bonne Tsahik. Après tout, tu es la sœur adoptive de ma petite tigresse d’amour.
Neytiri : J’aurai aimé. Mais ma première cérémonie a été un peu un fiaso.
Tsylan, la mine surprise : Fiaso ? Tu veux dire fiasco, non ?
Neytiri : Rahhh !! Vous êtes agaçant avec vos expressions !
Tsylan et Jake se regardèrent, cachant leur fou rire avant de se prendre une violente gifle au visage.
Tsylan et Jake : Aie !!!
Neytiri : Vous n’avez pas honte !?
Tsylan, se frottant la joue: Il n’y a pas de doute. Tu es vraiment sa sœur ! Neytiri : En parlant de sœur, que devient ma petite palulukan ?
Tsylan : Eh bien...Comment dire...
Neytiri : Ca ne va pas ?Tsylan : Si.... Mais... Disons...
Jake : Ca sent quelque chose de gros. On lance les paris ?
Ce fut au tour de Tsylan de lui faire une violente tapette derrière la tête.
Jake : Aie !!!
Tsylan : On ne rigole pas avec l’enfer que je suis en train de vivre !
Neytiri : Enfer ? C’est quoi ?
Jake, en se frottant la tête : C’est difficile à expliquer... Pour faire simple, c’est quand tu vis dans des conditions difficile. Mais pourquoi tu dis cela ?
Tsylan : Eh bien... Imagine une mère avec son petit.
Jake : Non ! Elle est enceinte ?
Neytiri : Lutsey est enceinte ?
Elle regarda Tsylan avec plus d’attention. Une peinture bleu foncé d’un Angtsik sur l’avant bras gauche capta l’intention de Neytiri.
Neytiri : Je crois comprendre comment elle a fait. La cérémonie de l’Union ?
Tsylan : Ouais... Elle est assez douée pour me mettre dans des situations embarrassantes.
Neytiri et Jake rigolèrent devant le visage rouge de TsylanTsylan : Pourrais je savoir ce qui vous fait rire ?!Jake : Tu verrais ta tête !
Neytiri : Aussi rouge qu’une salade !Jake : Tomate, mon amour.
Tsylan : Ca se voit que vous ne vivez pas avec cette furie !
Neytiri : Justement. Je le sais aussi bien que toi.
Tsylan vit une silhouette qui attira son attention en compagnie d’un avatar d’une très grande taille. Il sortait pour sans doute s’entrainer.
Tsylan : Ale’yah est ici ? Elle est finalement revenue ?
Neytiri : Oui. Jake a accepté qu’elle revienne parmi nous et Eywa a montré qu’elle en était digne.
Tsylan :Et Ludsey était pour, j'imagine?
Neytiri: En effet. Mais la douleur de la mort de Silwanin était encore vif et Lutsey devait supporter le poids de la mort de ses parents également.
Tsylan: Ok...Ca aurait promis une belle rencontre si elle se croisait.
Jake:Comment la connais tu ?
Il se prit une tape à l’arrière de la tête.
Jake : Aie !!!
Neytiri: Skxawng ! Tsylan est le partenaire de Ludsey. Ils ont partagé leurs souvenirs lors du tsahaylu !
Tsylan : C’est vrai que tu n’as pas été futé sur ce coups-là, Jake. Sans être vexant.
Jake : Ca va ! Et c'est seulement les souvenirs qu'on veut montrer!
Neytiri : Cela est arrivé juste avant qu’elle parte rejoindre son clan natal pour devenir chef.
Tsylan : Qui est la perche qui l’accompagne ?
Jake : Teranas. Il est arrivé récemment.
Tsylan : Des avatars continuent de revenir ici ? Nang ! Je m’absente seulement sept mois et voilà ce qui tombe !
Contrairement à ce qu’il disait, Tsylan était au courant de la venue de ces élus d’Eywa. La déesse lui a bien indiqué cela lors d’un de ses rêves. Mais il ne connaissait pas leurs noms. Maintenant il en connaissait deux. Donc sa surprise était sincère.
Tsylan : Jake... Tu n’as toujours pas répondu à ma question.
Jake : Laquelle ?
Tsylan : Où est ta dague ?
La future Tsahik, après cette réflexion, regarda l’emplacement de la dague et vit qu’il manquait effectivement l’arme.
Neytiri : Ne me dis pas que tu l’as perdu !?
Jake : Non, mon amour...
Neytiri : Alors où elle est ?
Jake regarda Tsylan avec un œil noir.
Jake : Je... l’ai prêté.
Neytiri : Prêté ? A qui ?
Tsylan : J’avoue que la réponse à cette question m’intéresse aussi. A qui donc es-tu prêt à confier ta vie ?
Jake : Euh..
Jake vit le regard sévère de Neytiri et le regard inquisiteur de Tsylan. Les deux combinés pouvaient faire craquer n’importe qui.
Jake : A Xelloss.
Neytiri : Quoi ??
Tsylan: Xelloss ? Un avatar, je présume ?
Jake : Comment l’as-tu su ?
Tsylan : Xelloss n’est pas un nom na’vi. Mais c’est qui ?
Jake : Une personne assez.... Particulière.
Neytiri : Très particulière...
Tsylan, regarda l’expression de Neytiri : Je crois voir le personnage.
Jake : Tu restes combien de temps ?
Tsylan : Je pense quelques jours avant de devoir partir. Sinon, ma tigresse me fera la peau. Surtout qu’elle est très difficile en ce moment.
Neytiri : Elle est à combien ?
Tsylan : Sept mois.
Neytiri : Effectivement.
Jake : Mon pauvre Tsylan ! Je te plains !
Tsylan : Et tu as quoi l’être.Il ne leur révéla pas l’existence d’une éventuelle portée de Txon. Une Koltyan à gérer était déjà suffisamment difficile.
Le lendemain, j’eus du mal à me réveiller. Les révélations d’hier hantaient encore ma tête. A la forêt des arbres des âmes, ma locataire fit son apparition.Moi : J’ai fait une petite recherche sur vous.
Naltsyn : Ah ? Et qu’as-tu découvert ?
Moi : Que vous étiez Tsahik dans un clan nommé les Oltyis.
Naltsyn : En effet.Moi : Et que vous vous nommez Naltsyn Lu'utzin Tilwa’ite.Je fus surprise de ne pas la voir étonnée.
Moi : Vous ne réagissez pas ?
Naltsyn : Non. Je savais qu’en venant ici, tu trouverais mon identité. Un jour ou l’autre.
Moi : Pourquoi ne pas me l’avoir dit alors ?
Naltsyn : Pour t’apprendre. Ici, il est nécessaire d’utiliser toutes les ressources à ta disposition. La seule chose que je peux te reprocher, c’est d’avoir cherché sur la base de donnée de Hell’s Gate au lieu des Arbres des Ames.
Je pris un petit déjeuner et j’allais vers mon caisson de lien. La voix de Paul m’interrompit.
Paul : Kendra, on ne t’a pas vu quand Xelloss était sur le point de casser sa pipe.
Moi : J’étais fatiguée par la liaison et je suis allée me coucher après avoir joué avec mon holotable. Tu peux regarder si tu veux.
Paul : On vient d’apprendre que quelqu’un a profité qu’on soit aux urgences et préoccupé par le chat noir pour lancer un coup d’œil sur les dossiers.
Naltsyn : Tu n’as pas été aussi discrète que tu croyais, on dirait.
Moi : Comment ont-ils fait pour le savoir ? J’ai bien fait attention!
Paul : Si je tombe sur lui, je lui foutrais tellement de coups de pied au cul qu’il aura du mal à s’assoir.
Moi : J’espère que tu le trouveras. Si tout le monde se mettait à consulter les dossiers, où irait-on?
Eh mince ! Ils doivent avoir un phénomène en informatique pour avoir débusqué mon intrusion.
Naltsyn : Acceptes que tu as fait une erreur. Mais il n’a pas été suffisamment grave pour qu’il t’ait débusqué.
Moi : Mouais.
Les jours passèrent et Lidsey vit que Kendra partait souvent dans la forêt pour subvenir à ses besoins mais aussi pour autre chose. Elle revenait le plus souvent avec des fruits mais aussi avec des os. Elle semblait fabriquer une arme. Quoi donc ? Il ne pouvait le savoir sans se faire repérer. Il attendit donc, la surveillant. Il revenait au Kélutral, un jour sur deux. Sa surveillance lui permettait de ne pas inquiéter le clan sauf Tsuwokan et Tyhu qui trouvait son obsession pour Kendra inutile.Naltsyn : Le jeune guerrier croit que je ne le vois pas.Moi : Qu’est ce qui veut ce crétin ? Mon autographe ?
Naltsyn : Connaitre sans doute nos intentions.
Moi : J'espère pour lui qu'il a amené un paquet d'aspirine. Il en aura besoin!
Naltsyn garda le silence. Les prolémuris m’indiquaient sa curiosité. Mais qu’est ce qui lui trouvait, bon sang ?
Moi : Naltsyn, aurai je la réponse à mes questions te concernant, un jour ?
Naltsyn : Peut être. Si tu cherches les réponses à tes questions.
Moi : Et comment je fais ?
Elle sourit,
Naltsyn : Ca concerne ma vie. Tu ne t'imagines tout de même pas que je vais t'aider? C’est à toi de le savoir! Mais un conseil... Ne compte plus sur les Arbre des Ames.
Moi : Pourquoi donc ?
Naltsyn : Car je suis la gardienne de mes souvenirs. Je t’en interdirai l’accès.
Moi : Mais j’ai les données d’Hells’ Gate.
Naltsyn : Dans ce cas, que sais-tu d’autre mise à part ce que tu m’as énoncé ?
Mince! Mon coup de bluff n’avait pas marché. Décidément, elle était plus calculatrice que je l’aurai cru. Mais ça ne me fera pas reculer.
Naltsyn : J'adore ta détermination.
Moi : Manquerait plus que la pipe et la casquette pour devenir Sherlock Homes!.
Enfin, elle termina enfin la fabrication de son arme. Un bâton de combat. La forme me plaisait en plus de sa légèreté.
Naltsyn : Je vais t’entrainer à cela.
Moi : J’ai peur bizarrement.
Lidsey rentra au Kélutral peu avant la fin du jour.
Tsuwokan : Alors ? As-tu repéré une quelconque menace, ma Lidsey ?
Litsey : Non. Mais elle a fabriqué un bâton de combat.
Tsuwokan : Qu’est ce qu’il y a d’étonnant ?
Litsey : Justement. Pourquoi un bâton?
Tsuwokan : Pourquoi tu ne lui demanderas pas d’enseigner son savoir. Je ne manie pas cette arme et Tyhu, non plus. On ne pourra rien t’apprendre,mais elle, si.
Lidsey grommela des jurons mais il savait qu’il ne pourrait rien dire face à cette évidence. Comment pourrait-il demander de l’aide à un des démons qui ont détruit sa famille et son clan ? Toujours ce terrible souvenir qui tournait dans sa tête. Celle de son oncle agonisant, dos au sol.
Naltsyn : Voilà c’est bien. Ne fais plus qu’un avec l’arme. Comme si il faisait partie intégrante de toi.Je m’entrainais avec l’arme. Au départ, la légèreté de l’arme me déboussola et de nombreux étagères et meubles furent détruits. D’autant que Naltsyn était exigeante. Enfin, je parvins à tenir à peu près convenablement l’arme. Au moins suffisamment pour ne pas tout casser sur mon passage.
Naltsyn : Maintenant, il est temps de passer à la partie entrainement.
Moi : Je me mets comment ?
Naltsyn : Médite. J’obéissais et m’asseyais en tailleur.
J’étais dans la forêt des arbres des âmes. Je suivis ensuite la Tsahik jusqu’à l’entrée du Kélutral. Face à moi, elle tenait son bâton de combat.
Naltsyn : Ca me donnera l’occasion de m’entrainer.Je lui fis face et commença alors l’affrontement. Elle attaqua tout d’abord par une attaque circulaire que j’esquivais. La vache ! Elle était plus rapide qu'avant! De peu, et ma tête y passait. Bon je savais que c’est dans ma tête mais quand même ! La guerrière m’enchaina par un coup vertical que je parais avec mon arme. Je le relevais l’arme et l’enchaina. L'indigène para mes coups avec une telle facilité que je me rendis compte du fossé entre son niveau et le mien. Elle me fit reculer par un coup de pied au ventre qui me mit à terre. Très vite, je me remis debout mais d’un violent coup vertical de son côté gauche, elle me désarma.
Naltsyn : Tu as beaucoup de chose à apprendre sur le maniement de cette arme, ma Kendra. Même si tu es déjà assez forte pour survivre dans les terres de notre Mère
Je sentis la chaleur du jour commençant à décliner. Mais également diverses présences. Des bruits de pas se rapprochèrent et ils étaient hostiles. J’entendais le craquement du bois et également le souffle de la respiration de deux personnes. Par ailleurs, je reconnaissais l’odeur de sueur qu’ils dégageaient. Je me relevais, prenant deux de mes six petits couteaux que je m'étais fabriqué et qui ornaient ma taille, les attendant patiemment.Soldat : Faut croire que l’école de cette Augustine n’était pas aussi inhabitée que cela.Alex : Tant mieux ! Ça fera une en moins à se charger.Moi : Je vous laisse une chance de vous en sortir. Faites demi-tour.Axel, en pointant son arme : Oui... Et toi, je te donne l’honneur de rejoindre tes compères
Il avait à peine fini sa phrase que j'avais lancé mes armes avec précision, sachant où frapper malgré mon infirmité. Mais leurs énergies en forme de corps humains me guidèrent et mes lames percèrent leurs fronts avec rapidité avant de se planter sur un pan du mur derrière eux. J'entendis leurs corps tombés lourdement tandis que j'allais chercher mes projectiles mortelles et les reprirent.
Voix : Alex, David...Que se passe t-il ? Répondez, bordel de merde !Je pris soin de sortir par une fenêtre proche pour ne pas servir de cible.
Soldat : Vic, va voir ce qu’ils font !
J’entendis des pas entrer dans la maison tandis que j'allais dans le sens contraire. Parfait. Je me dépêchais d’aller vers la présence que j’avais repéré et parvint à me glisser derrière lui.
Vic : Sergent, je les ai retrouvés mais...Leurs fronts ont été percés.
Sergent : Qu’est ce que tu me sors ?Je profitais de cet instant pour le transpercer avec l'extrémité de mon bâton d'un rapide mouvement,
Puis, je le balançais comme un projectile vers le soldat venant tout juste de pointer son arme pour tirer Celui-ci se le prit en pleine figure, me permettant une distraction pour aller en dessous de la maison tout en entendant le bruit d'impact au mur du soldat ainsi que le grincement du bois résistant au choc. Mon dernier adversaire se reprit et allait se relever quand le côté tranchant de mon bâton transperça le plancher ainsi que le corps. Sa dernière vision fut mon regard.
Vic : Mess… ici. Je...
Je retirais mon arme tandis qu'il s'écroula au sol.
Litsey continuait sa surveillance tout en réfléchissant à la décision qu’il devait prendre. Soudain, il entendit la voix d’un tawtute.
Sergent : On va établir notre campement dans cette maison.
A ce moment là, ils entendirent le bruit de matériaux en train de se briser.
Sergent : J’ai l’impression qu’on n’est pas seul. Alex, David, allez voir ce qui se passe.Les deux y allèrent, prêt à tirer sur n’importe quel individu se montrant.
Litsey regarda vers la fenêtre où il vit Kendra assise en tailleur, semblant méditer. Ils discutèrent un moment. Soudain, en un clin d’œil, il vit Kendra lancer des projectiles, des lames de ce qu'il a pu voir, d'un rapide mouvement et transperçant les têtes de ses ennemis sans que ceux-ci aient le temps de réagir. Il contempla avec satisfaction, le massacre de Kendra. Mais... Comment faisait elle pour être si redoutable sans pouvoir voir?. Cela attira la curiosité du jeune guerrier.
Naltsyn : Ils auraient dû s’enfuir à toute jambe. Mais leurs orgueils les ont perdus.
Moi : Eh oui! Bienvenu sur Pandora. Où les soldats n’ont aucune moralité et sont de véritables abrutis. Pfff...
D'après les dernières news circulant dans la base, il semblerait que Xelloss ait réussi à survivre grâce à une sorte de transfert de conscience dans un Ikran. Je ne pus m'empêcher de sourire en pensant à la situation un peu inhabituel.
Naltsyn : Xelloss est une personne...spéciale.Moi : On peut dire, oui.
Le lendemain matin, on allait continuer notre entrainement mental quand la présence de Lidsey m’évita de me prendre une nouvelle raclée de la part de la Tsahik. Et toujours ces prolémuris regardant Lidsey avec curiosité.
Moi : Que veux tu Litsey ?
Lidsey :J’ai vu comment tu as massacré ces Sawtute, hier. Et je te remercie du spectacle que…
Je vis rouge à cette réflexion et le gifla au visage avec ma main droite.
Litsey : Eh ! Je viens te féliciter et...
Moi : Il n’y a aucun plaisir à prendre quand on voit des personnes mourir. Même si ce sont les pires enfoirés.
Litsey : Ce démons ont tué ma famille.
Moi : Et moi aussi. Ce n’est pas pour autant que c’est plaisant de tuer.
Litsey : Tu es une personne étrange Kendra. Tu tues des personnes que tu détestes et tu ne prends pas plaisir.
Moi : Tu comprendras quand ta tête fonctionnera bien.. Bon, pourquoi es-tu venu me voir?
Litsey : Je voudrai que tu m’apprennes à manier le bâton de combat.
Moi : Pourquoi ?
Litsey : Raison personnel.Moi: Pas très clair, si tu veux mon avis.Litsey : Tu vas m’aider alors ?
J’allais lui répondre que je ne suis pas à son service quand Naltsyn intervint et je me retrouvais dans la forêt. Et toujours ces prolémuris observant Lidsey d’un air curieux. Mais qu’est ce qui lui trouvais, bon sang ?
Naltsyn : J’accepte de t’apprendre, jeune guerrier.
Lidsey : Merci
Mais un détail capta son intention. Il y a peu de temps, elle l’appelait par son prénom et à l’instant, elle vient de l’appeler « jeune guerrier ». Par ailleurs, elle semblait s’y opposer et tout à coup elle acceptait. Etrange. Mais il a obtenu au moins ce qu’il voulait. Il verrait sans doute ce détail plus tard.
Moi : Faudra qu’on se mette d’accord. Sinon, ils vont se douter que je ne suis pas seule dans ma tête.
Naltsyn : Ils le sauront un jour ou l’autre. On est si différente toutes les deux que cela ne restera pas secret éternellement.
Moi : Si on pouvait retarder le moment où on me prendrait pour une folle, ça serait bien, non ?
Naltsyn : C’est ta vision des choses.
Moi : Ah bon ? Et toi, c’est quoi ta vision des choses?
Naltsyn : Je fais partie de toi. S’ils veulent t’accepter, il faudra qu’il m’accepte également.
Moi : Génial… Ça ne répond pas trop à mon problème ça.
Naltsyn : Considère ton arme comme une partie de toi-même. Tu dois ne faire qu’un avec elle. Regarde!
Et d’un mouvement vif, elle exerça une série de moulinets avec l’aide sa main droite uniquement puis entama une série de mouvements circulaires à une telle vitesse que Lidsey ne put rien voir. Mais le vent crée par les mouvements fouetta son visage, ainsi que ses cheveux. Il regarda avec des yeux mêlant surprise et admiration. Il avouait que ce qu’il a vu hier et ce qu’elle montrait à l’instant le fascinait. Peut être est elle différente des autres, comme ceux de son clan… Il ne voulait pas se l’avouer mais en la voyant se déplacer ainsi avec grâce, faisant voler ses cheveux révélant son jeune visage que le bandeau autour des yeux semblait vieillir, il admettait que cette fille possédait un certain charme.
Naltsyn : Tu regardes quoi, jeune guerrier, avec cet air débile ?Cette remarque le fit sortir de ses rêveries.
Litsey: Rien.
Naltsyn : A ton tour, maintenant. Montre moi ce que tu sais faire. Je voudrai évaluer ton niveau et voir les travaux à effectuer.
Sur ces paroles, Lidsey prit son arme et commença son exercice. Le problème était le poids et la longueur. Il avait du mal à contrôler ses coups car il devait gérer deux côtés en même temps. Il cassa une partie du tableau, déjà fragilisé par le temps ainsi que des tables qui restaient encore debout et se donna lui-même un coup au front. Heureusement pour lui, ce n’était pas l’extrémité de son arme. Mais il avait droit tout de même à une jolie bosse au front.
Naltsyn, soupira : Il y a du travail à fournir, en effet.
Sur ces paroles, elle se remit en position.
m
Naltsyn : Je vais te montrer les mouvements lentement. Tu reproduiras ensuite le geste. Tu le referas jusqu’à ce que ça soit instinctif.
Naltsyn : Quand il saura manier cette arme, tu t’entraineras également avec lui.
Moi : Attends… Je vais m’entrainer avec toi et avec lui ?
Naltsyn : Pourquoi pas ? Vois le bon côté… Tu seras plus forte…
Moi : Oui… Mais en attendant, j’aurai ma pile de bleus. Sans jeu de mots !
Naltsyn : On ne peut progresser sans tomber.
Moi : Merci du conseil, madame la Tsahik !
Lidsey se mit à reproduir les mouvements de Naltsyn que celle-ci lui avait montré auparavant. Ce ne fut pas très difficile au départ, mais elle le fit répéter tellement de fois qu’à la fin de la journée, il avait mal aux pieds et aux mains. Il décida donc de dormir avec nous. Je n’étais pas rassurée de le savoir près de nous.
Naltsyn : Ne t’en fais pas. Je le surveille. Tu peux te déconnecter en toute tranquillité.
Moi : Qu’est ce que je ne ferai pas sans toi!
Elle me répondit par un sourire.Je me déconnectais donc de mon avatar. En chemin, je croisais Norm qui avait la tête ailleurs et moi, étant à moitié endormie, la collision était inévitable. On se percuta d’une façon assez comique.
Moi, en me frottant le front: Aie!! Bon sang, tu ne pouvais pas regarder où tu vas !
Norm, en couvrant son nez: Et toi alors ?!
Moi : Je viens de passer une journée dans mon avatar. Tu es bien placé pour savoir ce que ça fait !
Norm : Certes... Mais ce n’est pas une excuse quand même !Moi, en me relevant : Enfin... Oublions cet incident.
Norm, en se relevant : C’est peut être la meilleure chose à faire. As-tu vu Vanessa ? Je ne l’ai pas croisé de la journée. Ca m’inquiète.
Maintenant que j’y pensais...Un caisson de lien était encore actif quand je suis sortie. Le bruit du moteur lançant la liaison était parvenue à mes oreilles ainsi que les bruits des consoles mesurant la santé du pilote. J’étais tellement fatiguée et affamée que je n’avais pas fait attention.
Moi : Elle a pris quel caisson ?
Norm : La n°6
Naltsyn n’étant pas là pour me conseiller, je devais me débrouiller maintenant seule. Je crois que c’était la première fois que je voyais son monde sans sa présence.
Moi : Elle est encore en liaison avec son avatar. Elle ne va sans doute pas tarder à se déconnecter. Soudain un bip se fit entendre et très inquiétant. Et je sentis la peur de Norm pour sa petite amie.
Moi : Va chercher Paul et les autres. Je vais essayer de limiter les dégâts.
Norm partit, ensuite, inquiet du sort de Vanessa. Quant à moi, j’allais vers la console du caisson n°6. Etrange... C’était le caisson de Xelloss avant son transfert. Aurait il un lien ? Ce n’était pas le moment d’enquêter là-dessus. Une vie était en jeu!Il fallait faire sortir Vanessa du caisson de lien avant que la situation s'aggrava davantage. Mais les bips incessants et inquiétants me mettaient de plus en plus la pression et la fatigue se faisait sentir. Bien que pas au meilleur de ma forme, je fis de mon mieux pour limiter les dégâts. Ainsi, je parvins à éviter un surchauffe de l’appareil dû à une liaison trop longue en activant le refroidissement d’urgence. Une fois que je m’étais assurée que sa vie n’était pas en grand danger, je fis de mon mieux pour la faire sortir. Ce fut un échec cuisant et j’avais du mal à rester debout à cause de la faim et de la fatigue. Mais je ne renonçais pas pour autant.
Paul : Si tu t’écroules, je te réveillerai à coup de pied au cul. On a déjà suffisamment de problèmes avec Vanessa qui nous fait la momie et l’hystérie de Norm. Alors va te restaurer et te reposer ou je t’obligerai à le faire.
Moi : Mais... Vanessa...
Paul : On va s’occuper d’elle, ne t’en fais pas. Tu as fait ce que tu as pu, étant donné ton état.
Moi : Ok.
Paul : Tiens, ça t’aidera à aller vers la cuisine. Bon, ce n’est pas top mais c’est mieux que rien.Il me tint une barre nutritive car je reconnaissais l'odeur ainsi que la forme. Ce n’était pas le top du top mais j’étais tellement affamée!! Cela me fournissait assez d’énergies pour aller jusqu’à la cuisine. Je me fis un festin, profitant de la confusion dû à la situation de Vanessa pour vider un peu le frigidaire tout en m’inquiétant également pour elle. Etre dans une équipe permettait de développer des liens et un caisson qui restait clos, c’était inquiétant. Un incident qui ne s’était pas produit... Qu’avec Xelloss, bizarrement. Deuxième coïncidence. Il méritait bien son surnom de chat noir. Il n’attirait que des emmerdes.
Au Kelutral des Menariyä tunti,
La queue de l’olo’eyktan s’agitait dans tous les sens de manière énergique. Elle en avait assez ! Assez d’être considérée comme une infirme ! Son ventre avait grossi et la handicapait parfois dans ses déplacements. Mais c’était une raison suffisante pour la cloitrer au Kelutral. Pour passer le temps, elle s’amusait à se promener dans l’Arbre Maison. Toutefois, au bout d’une semaine, elle avait déjà tout parcouru, la replongeant dans l’ennui. Heureusement que sa sœur était là pour discuter, malgré ses obligations personnelles avec ses deux enfants et Tsahik, lui permettant de supporter ce cloisonnement forcé. Mais aujourd’hui, elle était encore de plus mauvaise humeur. La raison fut une conversation avec son mari et amour, Tsylan.
Quelques heures plus tôt.Tsylan appelait son Ikran par un petit cri.
Lutsey : Tu vas où mon amour ?
Tsylan : Je constate que tu étais réellement endormie hier soir. Moi qui croyais que tu faisais exprès ! La grossesse ne te réussis pas si tu veux mon avis. Concernant ma destination, je vais voir comment vont Jake et Neytiri.
Lutsey : Puis je t’accompagner ?
Tsylan : Lud, on en a déjà parlé !
Lutsey : S’il te plait !!
Tsylan tourna la tête et vit Lutsey écarquiller son iris, ressemblant aux chats en pleine chasse. Il doit bien avouer qu’elle était mignonne et se contenait de ne pas céder en pensant à son enfant.
Tsylan : Lud, sois sérieuse! Ce ne me fait pas plaisir, crois moi! Mais pense au...
Lutsey : Bon, ça va, j’ai compris !!
Tsylan : Mais Lud, laisse-moi finir !!!
Elle s’éloigna déjà, frustrée.
Tsylan : Aie aie aie…. Vivement que sa grossesse se termine car ça devient infernal ! Heureusement que Joltsyn était là! Mais je me demande bien qui est le père de ses enfants.A ce moment-là, Txon exprima son impatience par un petit cri.
Tsylan : Ok ! J’arrive ! C’est vrai que toi aussi, tu as une portée ! Je suis bien parti moi ! Deux filles qui m’entourent sont enceintes ! Super!
Txon feula à cette expression par un sifflement comparable au crocodile.
Tsylan : Ok !!!! Ca va !!! Raahh lààà !!! J’ai déjà mal à la tête rien que d’y penser.
Cela avait particulièrement agacé Ludsey qui avait l’impression d’être mise à l’écart. Un sentiment accru avec les hormones maternelles.
Joltsyn : Enervée grande sœur ?
Lutsey : J’en ai marre de rester cloitrer ici comme une infirme.
Joltsyn : Mais il le faudra maintenant. Ça ne me fait pas plaisir non plus mais on ne peut rien faire contre cela. On doit attendre. Pense à ton enfant, avant tout.
Lutsey : Oui… Mais je n’en peux plus. J’ai l’impression d’être enfermée. Je ne supporte pas cela.
Joltsyn sourit : Tu es bien une Koltyan.
Lutsey : Dois-je prendre cela pour un compliment, petite sœur ?
Rapport n°314 mai 2155,
Un mois maintenant qu’elle a choisi cette cabane comme résidence. Je pouvais dire qu'elle possédait un certain talent pour trouver des coins confortables. Je découvris, avec surprise, à quel point elle était douée dans la médecine. A vrai dire, avec son ancienne fonction, elle n’a pas dû avoir le choix. J’étais inquiète. Depuis un certain moment, elle se plaignait d’un « son qui apportait de la souffrance ». Je soupçonnais un ultra-son mise au point par la RDA ou d’un signal venant d’un satellite. Dans tous les cas, ça n’avait rien de rassurant. Il va falloir que je creuse là –dessus.
Fin du rapport
Lidsey avait bien progressé et savait maintenant manier le bâton. Quant à moi, je me suis habituée à l’arme et je me débrouillais plutôt bien. Assez pour rivaliser avec Naltsyn, bien qu’elle continuait à me dominer même si j’ai gagné en agilité. Bon sang ! Comment elle faisait pour enchainer les feintes et les coups aussi rapidement ?
Naltsyn : L’expérience, Kendra.
Moi : Tu n’as que trente deux ans….
Naltsyn : Et ? Avec les années passées en toi, ça me fait cinquante quatre, petit être fragile.
Moi : Tu as l’art de répliquer, on dirait.
Naltsyn, sourit : On me l’a souvent reproché.
Quant à moi, je m’entrainais avec Litsey. Les jours passèrent et j’avais du mal à évaluer le temps. En tout, cas, il progressait et il se débrouillait bien le bougre d’ailleurs!, Même si je ne m’y mettais pas à fond complétement. Comme à mon habitude, je partis dans la forêt en quête de nourriture, guidée par les conseils de Naltsyn. A vrai dire, j’ai pu apprendre grâce au monde onirique de la Tsahik, même si les comportements des différentes organismes étaient toujours les mêmes, ce qui sera différent dans le monde réel. J’ai pu croiser un troupeau d’Hexapode en quête de nourriture dans le coin. J’avais choisi ma cible quand celui-ci partit en courant. L’instant d’après une série de cris se firent entendre. Discrètement, j’allais vers l’origine et je ne tardais pas à en trouver les raisons. C’était un Slinger ou Lenay’ga. J’arrivais juste à temps pour voir sa procédure de chasse. Une forme qui ressemblait à sa tête était plantée au cou de sa victime. La tête semblait se tenir à l’aide d’ailes si j’en jugeais par les bruits. Celle-ci émit des petits cris qui semblaient guidés une autre forme qui ressemblait à un corps. Celui-ci se mit en position assise et la tête se remit à sa place. Ensuite, la créature savoura son repas.
Moi : Fascinant
Naltsyn : En effet. Voir un Lenay’ga chasser est une chose qui sort de l’ordinaire.
Une fois son repas terminé, la créature partit, ne laissant que des os de sa proie. Je me remis à mes occupations et parvins à cultiver des graines d’awaiei bien que je me suis pris une épine à l’épaule de la part de la plante. Heureusement qu’en petite quantité, le poison n’était pas mortel. Par chance, une autre créature s’était rapprochée d’elle. Juste à l’opposé de moi. La plante s’était alors tournée vers la menace, me laissant le champ libre. Je saisissais cette occasion pour partir à la cueillette et les cris d’agonie me confirmèrent que c’était un loup vipère.
Quelques instants après, il mourut de ses blessures car son énergie s'était éteint. Mon butin n’était donc qu’à quelques graines, mais ça sera suffisant pour la journée. Je m’éloignais donc, parvenant à éviter au passage une nouvelle vague d’épines bien qu’une m’effleura le visage. Je revins à l’école puis je me mis à retirer l’épine avant de sentir ensuite la présence de Litsey arriver. A l’aide des remèdes que Naltsyn a fabriqué, je commençais à soigner la blessure à l’aide d’une mixture. Soudain Naltsyn intervint, me replongeant dans son monde onirique. Un tremblement de terre se déroula renversant certains arbres, tandis que des animaux grésillaient. Cela dura plusieurs instants avant que tout redevint normal.
Moi : Qu’est ce qui s’est passé ?
Naltsyn mit plusieurs instants à répondre. Comme si elle avait été sonné.
Naltsyn : Je l’ignore. Un mal invisible touche notre terre.
Moi : Quoi ? Une onde ?
Naltsyn : Je l’ignore, petite chose fragile.Il va falloir vraiment que j'enquête là-dessus. Si cela arrivait à un moment critique, on n'est pas dans la ....Soudain le sol se mit à trembler.
Naltsyn : Un Angtsik !
Moi : On n’était pas sur leurs territoires, à ce qui me semble.
Naltsyn : Non. Mais on s’interrogera sur cela plus tard.
Naltsyn eut juste le temps de se mettre sur le côté pour éviter la charge dévastatrice du bulldozer d’Eywa. Mais les fondations déjà fragilisées par le temps émirent des grondements menaçants et la charge a projeté divers morceaux de bois dont un se planta à notre épaule gauche. Naltsyn serra les dents pour retenir la douleur. Elle parvint à le retirer et à sortir des ruines de l’école avant que celle-ci céda à nouveau, transofrmant la maison en débris de bois répartis dans tous les sens.
Moi : On a eu chaud!
Naltsyn : Tu l’as dit. Je me demande ce qui a poussé les Angtsik à agir ainsi. Y aurait il un lien avec cette onde ? Il faut qu’on en sache un peu plus.
Moi : Avant, ça serait bien qu’on se fasse soigner, non ?
Naltsyn : Tu parles de cette blessure ? Ce n’est rien.
Moi : Une blessure n’est jamais rien, selon toi. Tu aimerais bien être en maximum de tes possibilités, non ?
Naltsyn : Un guerrier se contrefiche de la douleur tant qu’il protège ce qui lui tient à cœur.
Moi : Merci pour cette belle parole! Mais tu as intérêt à te faire soigner! Sinon, je te fais la technique des mille souffrances.
Naltsyn, feulaà ma parole.
Naltsyn : Tu n’as pas intérêt !Moi : Je vais me gêner !
Lidsey : Comment ça va, Kendra ?Avec tout ça, nous avons même oublié sa présence.
Etant tellement occupée à sauver notre peau, on n’a pas forcément fait attention.
Naltsyn : Ca va, jeune guerrier. Juste une blessure à l’épaule gauche.
Lidsey : J’ai vu ce qui s’est passé. Tu as de la chance de n’avoir que cela comme blessure. Cependant, il faut te le faire soigner
Naltsyn : Ca cicatrisera.
La belle mauvaise foi ! Je me pris aussitôt une tape derrière la tête de la part d’un prolémuris.
Moi : Aie !!
Naltsyn : Je t’ai entendu !
Moi : Bah quoi ? Ce n’est pas vrai !?
Je me repris une autre tape derrière la tête.Moi : Susceptible en plus !Une autre tape me vint derrière la tête. Bon, je crois que je vais me retenir si je ne voulais pas terminer avec des bosses.
Finalement, elle accepta, bien qu'à contrecœur et on se mit à suivre Litsey à travers les arbres pendant un long moment. Enfin, on arriva au Kelutral du clan de Litsey. Il était vrai que Tsuwokan n’avait pas tort. Leur clan était fait d’une part de Na’vis et de l'autre, d’uniltiranyus. On me présenta auprès de la Tsahik et du olo’eyktan. Bien que méfiant, la Tsahik accepta tout de même de me soigner.
Moi : Une Tsahik guérissant une autre Tsahik. C’est assez marrant comme situation, non ?
J’entendis un bruissement derrière moi. Je me retournais et vit un Thanator me coursant. J’esquivais de justesse un coup de griffe qui mit mon pantalon au lambeau.
Moi : Ok !!! Si on ne peut même plus plaisanter !
Enfin le Thanator disparut.
Tsahik : Attends quelques jours et ton épaule sera de nouveau en état.
Naltsyn : Irayo ma Tsahik.
Tsahik : Pourrais je savoir l’origine de ta blessure ? Si cela ne te gêne pas.
Naltsyn : J’ai échappé à la charge d’un Titanosaure. Heureusement que la maison où je résidais était assez petite pour éviter la charge du deuxième qui l’accompagnait. Ma Tsahik, savez vous d’où viennent ces sons ? Celles qui nous font souffrir.
Tsahik : Je suis désolée de ne pas t’y répondre. Moi-même, j’aimerai en savoir l’origine.
Naltsyn : Ce n’est pas grave. Vous m’avez déjà aidé en me soignant.
Plus tard, je repris le contrôle de mon avatar. Je sortis du Kelutral et me laissa bercer par le bruit de la rivière bordant le Kelutral. La tranquillité ne dura pas, car je sentis aussitôt la présence de Tsuwokan et de sa compagne.
Tsuwokan : Finalement, tu es venue ma Kendra.
Moi: Ce n’est que temporaire.
Tyhu : Pourquoi veux tu rester seule, ma Kendra ? Souffres-tu d’un mal ?
Moi : Sans doute.
Tyhu, surprise ; Quoi donc ? On pourrait sans doute te guérir.
Moi : Je te remercie mais j’ai bien peur qu’on ne puisse rien y faire. La maladie dont je souffre ne peut pas se soigner.
Tsuwokan : Est-ce pour cela que tu gardes tes yeux bandés ?
Moi : Oui.
Tsuwokan : J’imagine que tu ne veux pas nous le dire.
Moi : En effet.
Tyhu : Même si on ne peut pas te guérir...Le clan pourrait sans doute soulager ta douleur.
Je restais silencieuse à cette remarque pertinente.
Naltsyn : Elle a raison, petite chose fragile.
Moi : C’est ce que tu voulais. Je me trompe ?
Les oreilles m’indiquaient sa surprise et montraient que j'avais vu juste.
Naltsyn : Peut-être. Mais ce que je sais, c’est que la solitude ne nous réussit pas. Moi, j’ai vécu trop longtemps loin de mes frères et sœurs. Quant à toi, il faut que tu puisses dégager les douleurs que tu renfermes.
Moi : Dois-je te rappeler ce qui est arrivé à ma famille ?
Naltsyn : Inutile. J’y étais également.
Mais penses-tu que c’est ce que ta mère aurait voulu pour toi? Crois-tu qu’elle accepterait ton attitude aujourd’hui ?J’essayais de me persuader du contraire, mais la Tsahik avait raison sur ce point.
Moi : Peut-être vais-je rester un peu plus. Tout dépendra des jours qui vont suivre.Litsey parut heureux de cette décision et il n’était pas le seul. Tyhu et Tsuwokan également.
Litsey : Si tu comptes rester, il va falloir que tu changes de vêtements. Ceux-là commencent à être usés.
Il était vrai que l’incident du Titanosaure avait quelque peu abimé mon haut ainsi que mon pantalon. En effet, il y avait la présence de déchirure sur le ventre et sur les genoux. Mais la pensée de porter des vêtements indigènes ne me rassurait pas.
Moi : Que... Quoi??Ma réaction fit rigoler tout mon entourage. Et également Naltsyn.
Naltsyn : Tu as peur petite chose fragile ? Tu sais, il n’y pas de honte à avoir.
Moi : Je ne te permets pas !
Tsuwokan : Mademoiselle a peur de s’habiller un peu léger ? Si tu restes, il va falloir adopter les vêtements locaux.Moi : Jamais de la vie !!!
Tyhu : Oh ! Elle est trop chou quand elle s’énerve !
Litsey, sourit: Tu n’as pas tort ma Tyhu.
Moi : Je ne me baladerai pas à poil ! Pas question !
Litsey étonné : Ca veut dire quoi à poil ?
Tsuwokan, avec un ton machiavélique: Nue.
A ces mots, je sentis une étrange sensation de la part de Lidsey. Ne me dis pas... Ooh, toi...Quant à Tsuwokan, il se prit une jolie baffe au visage.
Tsuwokan : Aie !!!
Tyhu : N’oublies pas que je suis ta femme, Tsuwokan.
Tsuwokan : Oui mon amour... Mais imaginer ne veut pas dire te tromper.
Tyhu semblait vexée et je pouvais la comprendre car j'aurai agi de la même manière à sa place.
Tsuwokan : Mais chérie...
Je me tournais vers Lidsey qui semblait ailleurs. Comme hypnotisé. Inutile de jouer aux devinettes, pour savoir à quoi il pensait.
Moi : Retire toute suite cette image de la tête ! Ou ça sera mon poing que tu auras dans la figure!
Litsey : De quoi tu parles ?
Moi : Tu vois très bien.
Tsuwokan : C’est vrai que ton visage rouge ne renforce pas ta crédibilité, ma Lidsey.
Il tourna la tête et vit Tyhu la regarder d’un air de reproche, tapotant avec son pied droit le sol.
Tsuwokan : J’ai un mauvais pressentiment tout à coup.Tyhu lui tira les oreilles, comme un gamin réprimandé par sa mère,
Tsuwokan : Aie !!!
Litsey et moi, on rigola à la scène. Quant à Naltsyn, elle était écroulée et riait tellement fort que je l’entendais résonner dans mon crâne.
Tyhu : Ne crois pas que tu vas y échapper ma Lidsey ! Il y a un problème ma Kendra ?Moi : Non. Juste un mal de tête. Les liaisons avec les uniltiranyu sont parfois capricieuses. Tu peux te retenir la prochaine fois ?
Naltsyn, sourit comme une gamine ayant fait une bêtise: Désolé... Mais voir la façon que Tyhu réprimait son partenaire était tout simplement...drôle
Moi : Ok... Mais ris moins fort ! J’ai eu un de ces maux de crâne !
Lidsey avait profité de cette diversion pour courir à toute jambe.
Tyhu : Il n’ira pas bien loin. Quant à toi, si je te surprends encore en train d’avoir ces pensées perverses, tu m’entendras parler! Maintenant file!
Tsuwokan : Mais...
Tyhu : J’ai besoin d’être seule avec Kendra pour pouvoir l’habiller. Et ta présence risque de la déranger.
Tsuwokan : Ok, chérie.
Moi : Euh...Ai-je bien entendu ?
Tyhu : Tu as parfaitement entendu
Moi, souriant d’un air gênée: Ok... Je vois...Maintenant que j’y pense... J’ai oublié quelque chose dans la cabane.
J’allais courir pour mettre le plus de distance entre Tyhu et moi mais une main me saisit au niveau de la natte.
Tyhu : Où tu vas comme ça ?
Moi : Laisse-moi ! Je ne veux pas !!! Lâche-moi !
Tyhu : Ne compte pas là-dessus.
Et elle me tira vers le Kelutral, ignorant mes plaintes. A l’intérieur de moi, Naltsyn était écroulée de rire. Tellement qu’elle ne tenait plus debout.
Moi : Lâche-moi !!! Je refuse de porter vos tenues ! Je tiens à mon intimité !
Tyhu, soupira : Je ne savais pas que les Sawtute étaient si capricieux
Moi : Lâche ma natte et tu verras si je suis capricieuse !
Elle ne prit pas en compte ma menace et me fit monter jusqu’à l’avant dernier étage.
Moi : Mais fais quelque chose !
La Tsahik était assise, dos à un arbre, semblant dormir. Ce qui était le cas, car elle se réveilla et bailla, montrant de petites dents pointues, qu’on pouvait comparer à des félins.
Naltsyn, ses yeux entrouverts : Hein ? Tu as dit quelque chose ?
Moi : Vous vous demandez après pourquoi on vous appelle les chats bleus.
Tyhu me montra divers vêtements, en commençant par un collier à feuilles.
Tyhu : Qu’en penses tu ?
Moi : Ouais. C’est joli. Pourquoi pas ?
Tyhu, sourit : Très bien. Retire ton haut.
Moi : Je te demande pardon ? Retirer... Tu veux dire seins à l’air ?
Tyhu :Qu’y a-t-il de dérangeant ?
Moi : Comment te dire sans t’offenser... C’est non !!!! Je ne veux pas qu’on baisse la tête quand on me parle !
Tyhu : Euh... J’ai peur de ne pas comprendre.
Moi : Ce n’est pas grave. Ce qui est sûr... C’est que je n’exposerai pas mes seins aux regards de tous !
Tyhu : Je vois. Tu es timide.Moi : Je ne suis pas timide !
Tyhu : Alors pourquoi ça te dérange de porter seulement un collier à feuille en haut ?Je ne savais pas trop quoi dire.
Naltsyn : Elle t’a eu !
Tyhu : Il n’y a pas de honte, tu sais.
Sur ces paroles, elle se retourna et fouilla dans des sortes de casiers.
Tyhu : Alors... Où est t-il ? Ah ! Le voilà !
Sur ces paroles, elle sortit une sorte de couvre seins marrons.
Tyhu : Essaye ceci.
Je défis mon haut avec l'aide de Tyhu car mon épaule blessé ne me facilitait pas la vie. A cet instant, je sentis deux présences indésirables, pas loin de nous.
Naltsyn : Tu attires des regards ma Kendra. Ca peut se comprendre.
Moi : Ce n’est pas une raison quand même! Je me chargerai de leurs cas quand je serai habillé d’une manière convenable. Tu me conseilles quoi ?
Naltsyn : C’est un mauvais choix que tu fais en me demandant mon avis. Nous n’avons pas les mêmes notions du terme «convenable ».
Moi : C’est vrai.
Je me rendis davantage compte de la frontière culturelle qui nous sépare.J’essayais la couvre poitrine, avec l'aide de Tyhu, et me rendis compte de la transparence.
Moi : Génial... Il n’y a rien de mieux que ça ?
Tyhu : Je suis désolée ma Kendra mais je n’ai pas trouvé mieux qui puisse satisfaire tes critères de sélection.
Moi : Cool!
Tyhu : Je trouve que ça te va bien. Mais toi seule peut juger convenablement. Suis-moi.
Sur ces paroles, Tyhu me fit redescendre du Kélutral et m’emmena à la rivière. Je contemplais l’assortiment couvrant ma poitrine.
Moi : Qu’en penses tu ?
Naltsyn : Je t’ai déjà répondu.
Moi : Dis quand même.
Naltsyn : Je trouve que ça te vas bien.
Moi, en souriant : Je suis d’accord.
Naltsyn, sourit : Tu ne cesseras de me surprendre, petite être fragile.
Moi : Bon, Ca va. Je prends.
Tyhu, soulagée : Ca me rassure ! Je pensais que tu allais refuser. Maintenant, tu dois choisir la couleur de ton cache sexe. Viens !
On revint à l’avant dernier étage et Tyhu m’exposa diverses couleurs. Bleu, rouge, vert... De beaux colorés ! Mais une couleur vive attira mon attention et ce fut le jaune. Je fis divers vérifications pour voir si ça m’allait. Puis je m’isolais des regards afin de me déshabiller. Je défis donc mon pantalon usé, retira le bas et le remplaça par le cache sexe jaune.
Tyhu : Montre ma Kendra !
J’arrivais, montrant mes nouveaux vêtements.
Tyhu, sourit : Ca te va parfaitement, petite guerrière.
Moi : Tu peux attendre un peu ? J’ai quelque chose à faire avant.
Je tournais mon visage là où je sentais les présences. Ils comprirent que je les ai repéré mais je fus plus rapide et discrète. Suffisamment pour que je puisse arriver derrière eux.
Moi : Je m’en doutais.
Tyhu nous rejoignit, l'instant d'après et elle n'était pas très contente de ma découverte car je sentis sa colère monter.
Tyhu : Tsuwokan, Litsey ! Qu’est ce que je vous ai dit ?
Tsuwokan : Désolé ma chérie, mais je ne pouvais me séparer de toi.
Litsey : Je l’accompagnais.
Tyhu: Mouais.. Sinon, le spectacle a été plaisant ?
Litsey : Oh que oui !
A cette réponse, je lui infligeais un coup de poing au visage. Particulièrement au nez.Quel abruti en plus d'être pervers!
Litsey : Aie !!!
Moi : Espèce de Pervers !
Sur ces paroles, je leur tournais le dos, vexée et m’éloigna. Quant à Tyhu, elle les observait d’un air de réprimande.
Tyhu : Vous devrez avoir honte ! Surtout toi Tsuwokan !
Litsey : Ma Tyhu, Tsuwokan n’y est pour rien ! C’est moi...
Tyhu : Ne prends pas sa défense !!Litsey, troublé : Ok...
Tsuwokan, fronçant les sourcils d’un air sérieux : Tyhu, je dois te parler.
Tyhu : Je ne veux pas d’excuses ! Kendra t’as pris la main dans le sac !
Tsuwokan : C’est un sujet sérieux. Je crois avoir repéré un détail perturbant de la part de Kendra.
Tyhu, surprise : Quoi donc ?
Tsuwokan : Je n’en suis pas sûr. Peut-être était-ce seulement mon imagination. Cependant, je tiens tout de même à m’expliquer. Le fait que Kendra cache ses yeux me fait soupçonner d'être quelqu’un de très célèbre dans mon monde. On le nommait l’Assassin aux Lames Divines ou encore le Messager.
Tyhu : Qui est ce Messager ? En quoi est-il célèbre dans ton monde ? Et pourquoi soupçonnes-tu Kendra d’être cette personne ?
Tsuwokan : Justement. Laisse-moi t’expliquer.
Je mis autour de mon front un bandeau marron foncé que mes cheveux dissimulaient où j'attachais trois plumes bleues. Bon ça me donnait un aspect indien mais j'aimais bien. J'ornais ensuite autour de mon cou, le collier que j'avais apprécié. Par ailleurs, j'ai rajouté un autre accessoire au poignet gauche. Heureusement que Natsyn me guidait à cause de mon infirmité.
Moi : J’aime bien ce petit accessoire.
Tyhu : Sans doute.
Moi : Je sens de la tension. De quoi me suspectez-vous ?
Tsuwokan : Pour être clair, on te soupçonne d’être le Messager.
A l’énonce de ce nom, je restais silencieuse. Une colère monta en moi. Naltsyn sentit ma frustration et se dépêcha de m'apaiser.
Naltsyn : Calme toi !
Moi : Comment veux tu que je me calme !? On me compare à cet assassin ! Ce monstre sanguinaire !
Dans son monde, un Natang se frottait à moi, comme pour réclamer un câlin. Cela me suffisait pour calmer ma colère. Surtout que le Natang était un bébé et cela me faisait craquer. On aurait dit des chiots.
Naltsyn : Et sur quoi tu reposes tes dires, ma Tsuwokan ?
Litsey : Tes yeux. Montre les nous s’il te plait ma Kendra.
Naltsyn : Si c’est ce que vous voulez.
Sur ces paroles, elle défit le bandeau, révélant des yeux normaux. Mise à part la taille de l’œil gauche dont la taille se différenciait avec celui de l’œil droit. Mais c’était un détail fréquent avec les avatars. De même que les cinq doigts aux pieds et aux mains.
Naltsyn : Y a-t-il un problème ?
Tyhu : Tu as rêvé mon amour, on dirait. Elle n’a aucun rapport avec le Messager que tu nous as conté.
Tsuwokan : Peut être. Mais mon instinct me dit que'elle cache quelque chose.Tu es d’accord avec moi Lidsey ?
Litsey ; J’aurai dit oui. Mais… On a la preuve du contraire devant nous.
Tyhu : Vous avez dû rêver. Tu viens ma Kendra ? Je dois te faire une coiffure.
Naltsyn : J’arrive ma Tyhu
Sur ces paroles, elle remit le bandeau couvrant mes yeux.
Litsey : Pourquoi caches tu tes yeux ?
Naltsyn : Raisons personnelles, jeune guerrier.
Puis elle suivit Tyhu, laissant Litsey et Tsuwokan cherchant une explication à cette différence de langage de Kendra. Une différence qu’il n’arrêtait pas d’observer depuis son apprentissage pour la maitrise du bâton de combat. Quelque chose clochait. Mais quoi ?
Litsey, murmura: Ma Tsuwokan. N’as-tu pas observé un détail particulier ?
Tsuwokan : Quoi donc ?Litsey : Ne trouves tu pas curieux le soudain changement de langage de Kendra ?
Tsuwokan : Pas vraiment. Où tu as repéré ce changement ?
Litsey : Eh bien. Je n’en suis pas encore sûr…. Mais j’ai repéré une différence quand elle me parlait. Soit elle me tutoyait ou m’appelait par mon nom soit elle m’appelait par « jeune guerrier ».
Tsuwokan : Ce ne sont que des surnoms. Il n’y a rien d’anormal mais il est vrai que ce n’était pas une preuve suffisante. Pourtant, c’était tout de même curieux.
A l’avant dernier étage, Naltsyn me laissa la place et je laissais Tyhu allonger mes cheveux avec soin. Ensuite, toujours avec cette délicatesse, elle me les tressa. Je la sentais le faire avec minutie. On pouvait dire qu’ils étaient doués ! Une fois qu’elle avait terminé, je sentais mes cheveux se déployer et recouvrir tout le haut de mon dos. Je me rendis une dernière fois en bas et le résultat parvint à me convaincre. Cependant, j’avais du mal avec la légèreté du bas.
Naltsyn : C’est la première fois. C’est normal. Tu t’y habitueras avec le temps.
Moi : Je l’espère. Bon, mise à part le bas...Le reste ça va.
Tyhu : Tu es une personne curieuse ma Kendra. Tu n’es jamais contente ?
Moi : Mon peuple est réputé pour sa mauvaise humeur.
Tyhu : Vous êtes des créatures bien étranges.
Moi : Bon.. Puisque il y a des risques que je reste, il me faudra un prénom local…T
Tyhu : Tu n’es pas obligée.
Moi : J’y tiens. Alors...Je réfléchissais.
Naltsyn : Je pense que Hilfyn serait un nom qui te correspondrait.
Moi : Je ne le trouve pas très harmonieux. Non, il me faut un nom qui me plait à entendre.
Naltsyn me fit alors une liste de nom. Tous assez joli mais aucuns ne me plaisait.
Naltsyn : Que penses-tu alors de Tsany ? C’était un nom que portait une de mes ancêtres. Je pense qu’il ira avec ta personnalité
Moi : Tsany...J’aime bien la sonorité de ce nom. Va pour Tsany alors !
Moi : J’ai trouvé ! Tsany ! C’est le nom que je veux me donner.
Tyhu : Tsany… Tu as bon goût.
Moi d'un sourire : Merci
Dernière modification le 24 Juil. 17 à 00h33 par